Le manager et la politique, quelles réalités ?

Nul ne nie que plusieurs signes aient permis l’évolution du management dans la prise en compte des phénomènes de pouvoir: plusieurs ouvrages et études abordent la problématique et les écoles de management incluent de plus en plus des enseignements sur des thèmes tels que la négociation et le leadership.

A l’instar des politiques, les managers cherchent à pallier par le langage leur incapacité à faire face aux problèmes de fond. Une attitude non sans danger sur la mobilisation des personnes.

Les parallèles entre les activités d’un manager et d’un homme politique sont saisissants :

– Décider malgré la complexité, l’incertitude et l’hostilité,

– Gouverner dans une communauté d’action, pour le respect des contrats individuels et collectifs et dans un cadre de compétitivité des échanges entre organisation et marchés.

Les compétences-clé d’analyse sont similaires:

Situations, rapports de pouvoir et enjeux. Les sciences du management ont donc un intérêt

certain à se rapprocher avec les sciences politiques.

Selon un expert : « la pauvreté actuelle des débats entre management et syndicats sont

certainement liés à un mauvais combat : celui de l’idéologie. Ceci en ignorant superbement

les phénomènes de pouvoir qu’y s’y passent. Le manque de sensibilité du management à

l’aspect politique des syndicats, qui sont eux-mêmes des organisations, contribue à l’échec

relatif des négociations. Le management aurait donc intérêt à affronter les syndicats via de

meilleurs contrats contribution – rétribution entre cadres et subalternes ».

En période de bouleversement organisationnel, la frontière entre le management et le politique apparaît plus ténue que jamais d’autant plus que le politique fait également face à une désaffectation et un cynisme croissants. Ainsi, il ne faut guère s’étonner que les maux affectant le politique se retrouvent tout autant au cœur du management.

En conclusion, le manager moderne doit devenir plus politique et diplomate. Cette

dimension prend en charge les aspects de relations de pouvoir et de dépendance entre acteurs

d’une communauté. La survie de l’entreprise dans un environnement hostile se fera via une

organisation contractuelle compétitive qui aura à cœur de gérer les échanges contributions –

rétributions entre employeur et employé. La délégation organisée est une source puissante de motivation pour l’employé qui se prend au jeu de sa contribution et comprend son pouvoir


Zakaria Afiri

 

Martin Levalois

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