La corruption débarque au Cap-Vert

La corruption débarque au Cap-Vert

transparencyConsidéré comme le pays de l’Afrique de l’ouest, « sans corruption », le Cap vert est aujourd’hui indexé par une étude d’Afro sondage.
Bien que l’étude ait confirmé que la perception de corruption au Cap-Vert est encore « faible », elle révèle néanmoins que le phénomène est en hausse par rapport à 2013.
L’enquête réalisée entre le 22 novembre et le 05 décembre 2014 a permis d’interroger plus de 1.200 personnes habitant les îles de Santiago, Fogo, Sao Vicente et Santo Antao. Les résultats, dont la marge d’erreur est de près de 3% et le niveau de confiance est de 95%, indiquent que tous les secteurs sont touchés.
« La police est considérée comme l’institution la plus corrompue du pays, avec 19%, contre 9% des juges et magistrats, considérés les moins corrompus », note Afro sondage. Parmi les institutions concernées, figurent les élus locaux (maires et conseillers municipaux) et le cabinet du Premier ministre, qui ont obtenu de mauvaises notes lors de l’évaluation sur la corruption, car selon les enquêteurs, la majorité d’entre eux est impliquée dans la corruption.
Les statistiques de l’Afro sondage indiquent que près d’un tiers des Capverdiens se disent « impuissants » devant la corruption et affirment que le commun des mortels ne peut faire la différence dans cette lutte.
L’étude relève qu’un tiers « des Capverdiens (34%) croit n’avoir pas les conditions, ni être habilitée à lutter contre la corruption. Toutefois, plus de la moitié (55%) soutiennent qu’ils peuvent faire la différence dans la lutte contre la corruption ».
L’Afro sondage révèle aussi un fait « inquiétant », celui du nombre croissant de citoyens qui croient que la presse est inefficace quand il s’agit d’informer sur les erreurs du gouvernement et sur la corruption.
L’Afro sondage, branche capverdienne de l’Afro baromètre, rappelle toutefois que la corruption est loin d’être endémique au Cap-Vert, comme c’est le cas dans plusieurs pays d’Afrique.
L’étude indique qu’il est important de renforcer les mécanismes de contrôle et de prévention de ce fléau dans l’archipel ouest africain.

Agnès Molitor

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *