Le Cameroun table sur 5,3% de croissance en 2016

Le Cameroun table sur 5,3% de croissance en 2016

Alamine-OusmaneLe Cameroun table sur un taux de croissance économique de 5,3% pour l’année 2016, un taux légèrement en comparaison avec les 5,9% de 2015. La croissance est dopée par la hausse substantielle de la production pétrolière, la sylviculture et l’exploitation forestière.

La croissance devrait ralentir l’année prochaine, prédit le ministère des Finances dans son rapport consacré aux perspectives macroéconomiques, du fait du recul du produit intérieur brut (PIB) pétrolier malgré 5,7% de croissance du PIB non pétrolier.

« La projection consolidée des recettes pétrolières est ainsi de 397,2 milliards FCFA, en baisse de 47,1% par rapport à l’exercice 2015 pour des dépenses de personnel du secteur public en hausse de 55,2 milliards FCFA », relève le rapport.

Il ressort de l’analyse du ministère des finances que « de 2016 à 2018, le PIB croîtrait de 5,1% l’an, ou plus, grâce à la croissance potentielle attendue des projets structurants et autres infrastructures, mais ces évolutions restent contrastées selon les secteurs ».

En effet cette baisse de la croissance aura sans doute des impacts sur la réduction de la pauvreté dans le pays. Le Cameroun ne pourra pas réduire à 28,7%, le taux de pauvreté monétaire à l’horizon 2020, affirme la même source. L’écart relatif entre l’objectif de croissance du produit intérieur brut (PIB) et sa réalisation laisse entrevoir que l’objectif « sera difficilement atteint » au Cameroun, estime le ministère dirigé par Alamine Ousmane Mey.

En réalité, le taux de croissance réel du PIB, qui a été de 4% en moyenne et le taux moyen annuel d’accroissement démographique, qui se situe à 2,6%, est de 1,4 point c’est-à-dire moins que l’écart de 1,9% projeté dans le Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (DSCE). Elaboré par les autorités, il projette un taux de croissance de 5,5% par an sur la période 2010-2020.

La proportion de la population vivant en dessous du seuil de pauvreté, indique ce volumineux document qui plante le décor de la Loi de finances 2016, était de 37,5% en 2014 contre 39,9% en 2007.

Martin Levalois

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