Le sucre camerounais dans une mauvaise passe

Le sucre camerounais dans une mauvaise passe

sosucamLa filière sucrière au Cameroun, est en train de traverser une période difficile, a indiqué le président-directeur général de la  Société sucrière du Cameroun (SOSUCAM), Louis Yinda, pointant du doigt le phénomène de la contrebande et des importations illégales et massives au port de Douala.

«Nous avons actuellement 35.000 tonnes de stock dans les magasins, alors que des milliers de tonnes de cette denrée sortent tous les jours du port de Douala, sans payer la douane», a déploré Louis Yinda.

Il s’insurge contre l’inondation du marché local par le sucre de « provenance douteuse », soulignant qu’au Cameroun, il est interdit, jusqu’à  nouvel ordre, d’importer du sucre de pays tiers.

La situation du sucre au Cameroun, devient de plus en plus difficile compte tenu de la sécheresse qui sévit dans la zone d’exploitation des cannes à sucre, depuis novembre dernier. La « calamité naturelle a réduit le potentiel de production de l’entreprise d’au moins 7 à  8% », a relevé Yinda qui n’exclue par le recours à l’aide de l’Etat si les choses ne s’améliorent pas.

Pour ne pas asphyxier l’industrie locale, le patron de la SOSUCAM propose qu’une commission de régulation du marché soit mise en place, précisant que son entreprise envisage un investissement d’un peu plus de 11 milliards FCFA pour la prochaine campagne.

La SOSUCAM dispose d’une surface de 23.460 hectares dédiée à la canne à sucre sur les sites de Nkoteng et Mbandjock, situés à  une centaine de kilomètres de la capitale, Yaoundé. Avec 8000 employés, dont 6000 à  plein temps, elle ambitionne de produire 150.000 tonnes de sucre à  l’horizon 2017.

Le capital de l’entreprise estimé à quelque 27,5 milliards FCFA, est détenu par le groupe français Somdiaa (75%), par l’Etat du Cameroun (15%) et les 10% restants sont partagés entre la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS), la Société nationale d’investissement (SNI) ainsi que des privés camerounais et le personnel de l’entreprise.

Martin Levalois

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