Le Brexit coûtera à l’Angleterre 7,2 milliards d’euros par an de droits de douane supplémentaires

Le Brexit coûtera à l’Angleterre 7,2 milliards d’euros par an de droits de douane supplémentaires

brexitA deux semaines du référendum sur le maintien ou non de l’Angleterre dans l’Union Européenne, des voix s’élèvent toujours pour aller à l’encontre de la sortie de la Grande Bretagne de l’UE (Brexit).

Mardi, le directeur général de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), Roberto Azevedo, a mis en garde les Britanniques contre le risque de payer 7,2 milliards d’euros (5,6 milliards de livres) par an de droits de douane supplémentaires en cas de Brexit.

«Il est très probable qu’il coûterait plus cher au Royaume-Uni de commercer avec les mêmes marchés», prévient le directeur de l’OMC, soulignant que les droits de douane risqueraient, en effet, d’augmenter pour les exportations de biens «Made in Britain» à destination des 27 pays qui resteraient dans l’UE, ainsi que vers les 58 pays liés à l’UE par un accord.

Roberto Azevedo faisait cette intervention lors d’une réunion de décideurs économiques coorganisée par le «Financial Times». Il a ajouté que cette estimation ne tient pas compte de surcroît d’éventuels droits supplémentaires à payer sur les exportations de services, qui pourraient également subir «un impact».

En cas de Brexit, le Royaume-Uni devrait renégocier les termes commerciaux liés à son adhésion à l’OMC, qui découlent actuellement de son appartenance à l’UE. «Les aspects clefs des termes commerciaux de l’adhésion de l’UE (à l’OMC) ne pourraient pas juste être copiés/collés pour le Royaume-Uni. D’importants éléments devraient être négociés», a-t-il expliqué. Sans pour autant être un oiseau de mauvais augures, M. Azevedo prédit des lendemains difficiles pour les Britanniques pour parvenir à leurs fins commerciales.

Les responsables d’autres institutions économiques internationales, comme le FMI ou l’OCDE qui ont évoqué un impact négatif d’un éventuel Brexit sur la croissance et les revenus des ménages britanniques.

Agnès Molitor

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