Mauritanie: Suspension de la grève dans la mine d’or de Tasiast

Mauritanie: Suspension de la grève dans la mine d’or de Tasiast

mauritanie-mine1Les travailleurs de la grande mine d’or de Tasiast, en Mauritanie, ont décidé samedi, de suspendre leur grève, entamée il y a 18 jours, suite à un accord intervenu avec leur employeur, filiale du groupe canadien Kinross.

Dans le document signé par toutes les parties prenantes, il est stipulé que « les travailleurs décident de suspendre la grève et de reprendre le travail dès la signature de cet accord ». La société Tasiast Mauritanie Limited S.A. (TMLSA), s’est engagée pour sa part, à suspendre les mesures « prises de façon unilatérale le 17 mai » portant sur les avantages salariaux des employés dans le cadre de son plan de réduction des charges pour faire face au recul du cours de l’or.

« Les deux parties engageront des négociations dans un délai d’une semaine » sur la convention collective fixant les avantages des travailleurs, des discussions qui devront « durer deux semaines au maximum », lit-on dans le texte. Dans un communiqué, la TMLSA annonce des négociations le 22 juin prochain, sous la supervision de l’inspecteur régional du Travail.

Les grévistes revendiquaient des avantages sociaux, évoquant notamment une réduction de la prise en charge de l’assurance-maladie par la société, de l’impôt sur les salaires et du bonus trimestriel: des coupes décidées, selon les syndicalistes, sans négociation ni accord préalable.

L’entreprise plaidait, elle, pour la réduction drastique des charges, affirmant qu’en 2015, « la mine de Tasiast avait les coûts de production les plus élevés de toutes les opérations de Kinross et n’était plus rentable ».

La compagnie avait par ailleurs démenti tout changement dans le régime d’assurance-maladie des travailleurs.

Le mouvement, lancé le 24 mai dernier sur le site de production situé à 250 km au nord de la capitale Nouakchott, touchait la quasi-totalité des 1.041 employés permanents, mais pas les travailleurs occasionnels.

Dans le cas où les travailleurs décideraient de reprendre leur grève, ils doivent « en informer la société 24 heures à l’avance », selon les termes du même accord.

Agnès Molitor

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