Le Maroc introduit des critères environnementaux dans l’octroi de crédits

Le Maroc introduit des critères environnementaux dans l’octroi de crédits

bamLe Maroc pays hôte de la 22ème  conférence mondiale sur le climat (COP 22) se veut un pionnier en Afrique par l’introduction des critères environnementaux dans l’octroi de crédits.

Les porteurs de projets sont appelés à se soucier du réchauffement climatique au Maroc car les banques du royaume vont bientôt prendre en considération dans leur système d’octroi de crédits des critères environnementaux et seront elles-mêmes notées sur ce volet par la Banque centrale ‘Bank Al Maghrib».

A la veille de la COP22, le changement climatique devient ainsi un sujet clé pour le secteur bancaire marocain.

De nouvelles règles sont en cours d’examen et de validation par la banque centrale marocaine pour une finance responsable. Ces nouvelles dispositions peuvent même bouleverser le modèle économique des banques qui seront appelées à mesurer, réduire, voire publier l’empreinte carbone de leurs portefeuilles d’actifs et d’investissements. Ainsi, les porteurs de projets devront, eux aussi, intégrer le réchauffement climatique, car cette injonction envisagée par la Banque centrale donne également des signaux aux entreprises, investisseurs privés et publics en faveur de projets bas-carbone.

Il est prévu que les banques prennent en considération, entre autres, le risque climat dans les dossiers de crédits.

Cette décision s’inscrit dans la feuille de route permettant l’alignement du secteur financier marocain sur les enjeux de développement durable qui est en cours de finalisation, sous l’égide de Bank Al-Maghrib.

Selon Abdellatif Jouahri, le gouverneur de la BAM plusieurs institutions bancaires et financières marocaines ont pris sur elles, dès les années 2000, d’intégrer une dimension environnementale et sociale dans leurs procédures et modes de fonctionnement. Mais relever ce défi nécessite, selon lui, une action globale, unifiée et coordonnée.

La feuille de route portera ainsi sur 4 axes majeurs, dont l’extension de la gouvernance fondée sur les risques aux risques socio-environnementaux. S’y ajoutent le développement d’instruments et de produits financiers durable, le renforcement des capacités dans le domaine de la finance durable ainsi que la transparence et la discipline de marché.

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Martin Levalois

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