Maroc: l’enquête s’accélère sur la mort tragique du poissonnier Mouhcine Fikri

Maroc: l’enquête s’accélère sur la mort tragique du poissonnier Mouhcine Fikri

fikri2Au Maroc, la journée du mardi, quatre jours après  la mort tragique de Mouhcine Fikri, écrasé dans  la benne d’un camion d’ordures, la machine de la justice a tourné à plein régime, le juge d’instruction ayant ordonné la détention préventive de 8 personnes sur les 11 qu’il avait entendues, alors que l’enquête s’oriente vers « un homicide involontaire ».

La justice s’est saisie de l’affaire avec promptitude, notamment après les instructions du Roi Mohammed VI ordonnant de faire toute la lumière sur la mort tragique du vendeur de poisson Mouhcine Fikri. Les huit personnes placées en détention préventive sont deux agents d’autorité, le délégué et un chef de service à la délégation locale de la Pêche maritime, le médecin chef du service de la médecine vétérinaire et trois employés de la société de nettoyage. Le juge d’instruction a décidé de « poursuivre l’enquête avec les trois autres individus en état de liberté ».

Les 11 personnes avaient été déférées devant le juge d’instruction sur la base de l’enquête de la police judiciaire, pour « faux en écritures publiques, complicité et homicide involontaire ». L’enquête est arrivée à la conclusion qu’il s’agissait probablement d’un homicide involontaire. Dans la confusion et au milieu de l’attroupement provoqué par la saisie du poisson interdit à la pêche, une personne qui reste à déterminer a visiblement déclenché par inadvertance le levier qui commande la pelle du camion benne, entraînant la mort de Mohcine Fikri.

Ce drame a également déclenché l’ouverture d’une enquête judiciaire parallèle, qui touche au sujet sensible des pratiques de pêche illégale et de ses filières dans la région d’Al Hoceima (Nord). Le ministre de l’Intérieur Mohamed Hassad, qui a demandé à son homologue de la Justice Mostafa Ramid, l’ouverture de cette enquête, se base sur des faits établis. L’enquête devrait déterminer comment « du poisson dont la pêche est interdite a pu être débarqué au port de pêche, revendu sur place, puis sorti de l’enceinte portuaire ».

Martin Levalois

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