Les villes africaines plombées par 3 caractéristiques

Les villes africaines plombées par 3 caractéristiques

Les villes africaines ont habituellement trois caractéristiques communes qui freinent leur développement urbain et sont une source de problèmes quotidiens pour les habitants, révèle lundi à Dakar, la Banque mondiale dans son nouveau rapport intitulé : «Ouverture des Villes Africaines au Monde».

La première caractéristique est le Surpeuplement. La Banque mondiale dit avoir constaté une absence de densité économique. « Les investissements dans les infrastructures et les structures industrielles et commerciales n’ont pas suivi le rythme de la concentration de la population, tout comme les investissements dans le logement formel abordable», relève l’institution bancaire, précisant que «la congestion et ses coûts annihilent les avantages de la concentration urbaine».

La seconde caractéristique réside dans le manque de connectivité. En effet, explique la Banque mondiale, les villes africaines se sont développées sous la forme d’un ensemble de petits quartiers fragmentés, sans moyens de transport fiables, ce qui limite les opportunités d’emploi pour les travailleurs et empêche les entreprises de tirer parti des économies d’échelle et d’agglomération.

Pour finir, la troisième caractéristique se rapporte aux coûts élevés pour les ménages et les entreprises. On note dans le rapport que des salaires nominaux et des coûts de transaction élevés dissuadent les investisseurs et les partenaires commerciaux, en particulier dans les secteurs exportables régionaux et internationaux.

«Les coûts élevés des denrées alimentaires, du logement et du transport auxquels doivent faire face les travailleurs augmentent les coûts de la main-d’œuvre pour les entreprises, réduisant le rendement attendu des capitaux investis» fait noter l’institution de Bretton Woods.

«Les gens ont des revenus très limités dans la plupart des villes africaines. Ce qu’on remarque aussi, c’est que le coût de la vie est élevé. Donc, si on arrive à proportionner les différentes formes d’activités économiques, on pourrait aider les populations vivant dans des bidonvilles », a soutenu la directrice sectorielle, secteur urbain et résilience Afrique de la Banque mondiale, Meskerem Brhane.

«Le rapport recommande l’amélioration de la planification urbaine et une meilleure coordination de l’infrastructure de manière spatiale», ainsi qu’une meilleure répartition économique, pour améliorer les conditions de vie des populations vivant dans des conditions difficiles, a indiqué Meskerem Brhane.

Martin Levalois

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