UEMOA : L’inclusion financière par la monétique

En 10 ans, les transactions financières effectuées via les outils de la monétique ont monté en flèche, au sein de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), passant de 8 millions de F Cfa en 2007, à plus de 550 milliards de F Cfa, en 2016, a annoncé ce mardi à Dakar, le Groupement Interbancaire et Monétique de l’UEMOA (GIM-UEMOA).

« Le dynamisme de la monétique se justifie par plus de 6 millions de transactions en sécurité pour un montant de plus de 550 milliards de F Cfa « , a indiqué Boukary Zongo, un des responsables de Gim-Uemoa.

Par ailleurs, Zongo lie cette accélération importante des transactions financières à une prise de conscience des consommateurs qui ont manifesté leur intérêt commun pour l’usage des outils de la monétique. « Pour l’année en cours, nous sommes certains d’atteindre une croissance soutenue », a-t-il précisé.

Au cours d’un débat sur le thème : «GIM-UEMOA, un outil d’intégration régionale et d’inclusion financière au service des administrations publiques-privées et des populations», le Directeur Général, Blaise Ahouantchede a rappelé la mission du Groupement. GIM-UEMOA a atteint l’âge de la maturité car «il est devenu un outil vital de développement économique de nos Etats», a déclaré Ahouantchede.

Pour Ahouantchede, le défi de l’inclusion financière passe par le renforcement des moyens de paiement. Pour lui, le défi majeur est de parvenir à ce que la carte bancaire émise dans la zone UEMOA puisse être acceptée dans toutes les autres régions d’Afrique et du monde.

Le directeur général de GIM-UEMOA, pense que le groupement atteindra sa vitesse de croisière quand 80% des populations de zone UEMOA n’utiliseront plus le cash comme moyen de paiement.

Créé en 2003, GIM-UEMOA regroupe à ce jour 121 membres, plus de 105 établissements interconnectés, cinq millions de cartes actuellement en circulation dans la zone UEMOA et plus de 5000 points de service déployés. Le groupement est  doté d’un capital de 9 milliards de F CFA détenus à 52% par la Banque centrale des états de l’Afrique de l’ouest (BCEAO).

Agnès Molitor

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