Nouveau rapport de la BM sur les difficultés économiques de la région MENA

Nouveau rapport de la BM sur les difficultés économiques de la région MENA

La Banque Mondiale (BM) a publié ce lundi à Rabat, un nouveau Rapport sur la situation économique au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (MENA), relevant les difficultés économiques auxquelles sont confrontés les pays de la région ainsi que leurs perspectives macroéconomiques à court terme.

Selon les prévisions de la Banque Mondiale, en termes de croissance, le taux moyen dans la région MENA devrait reculer jusqu’à 2,6% (3,5% en 2016).

L’institution de Bretton Woods explique cette décélération de la croissance par le ralentissement de la croissance des économies exportatrices de pétrole (2,4%, soit 1,1 point de pourcentage de moins qu’en 2016).

La croissance des pays importateurs de pétrole devrait, elle, atteindre 3,5% en 2017, contre 2,9% en 2016. Cependant, au regard de la volatilité de la production agricole marocaine, des perspectives économiques peu optimistes dans la zone euro et du risque persistant d’une dégradation de la situation géopolitique dans la région, les prévisions pour le Royaume chérifien sont orientées à la baisse : 3,7% en 2018 et 3,6% en 2019 (toujours mieux que la croissance moyenne de la région MENA pour les deux prochaines années : 3,2%).

«Après la libéralisation réussie des prix à la pompe, l’augmentation anticipée de 30% des cours mondiaux du pétrole va aussi permettre de mesurer l’acceptabilité et la robustesse du nouveau système de tarification», relèvent les analystes de la Banque.

Cette évolution, poursuivent-ils, «va contribuer à détériorer le solde du compte courant, mais comme de coutume, les besoins de financements extérieurs ne présentent pas un risque majeur compte tenu du niveau relativement bas de la dette extérieure et de l’accès du pays aux marchés internationaux».

Malgré un rebond de la croissance à 3,8% en 2017, le Maroc reste confronté au défi de la transformation structurelle, que ce rapport sur la région MENA juge relativement lente. Le pays s’appuie encore sur les activités non marchandes et ses gains de productivité demeurent limités, en dépit d’investissements colossaux.

Globalement pour l’avenir, souligne la Banque mondiale, les principaux défis pour le Maroc demeurent la poursuite d’une croissance plus forte sous l’impulsion du secteur privé, la création d’emplois et la promotion d’une prospérité partagée.

Aliste Flandrain

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