L’Organisation internationale du cacao déménage à Abidjan

L’Organisation internationale du cacao déménage à Abidjan

Après 44 ans passés à Londres, l’Organisation internationale du cacao (ICCO), déménage à Abidjan, la capitale économique de Côte d’Ivoire, où le nouveau siège de l’organisation a été inauguré ce mardi 25 avril.

«A travers notre implantation dans un pays producteur, nous voulons offrir un meilleur accès à l’information sur le monde du cacao et relever les opportunités » pour les pays producteurs, a affirmé Jean-Marc Anga, directeur exécutif de l’ICCO.

Selon Anga, l’une des missions de l’ICCO est «d’améliorer la transparence des marchés du cacao en fournissant aux pays membres, des études, analyses et statistiques sur le cacao ainsi que des prévisions sur l’offre et la demande mondiale de cacao ».

L’ICCO s’installe en Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de la fève de cacao, alors que l’économie cacaoyère est secouée par «la chute des cours sur le marché mondial, la baisse conséquente des prix au producteur», a relevé le vice-président ivoirien, Daniel Kablan Duncan.

« La Côte d’Ivoire est aujourd’hui convaincue que la présence de l’ICCO à Abidjan offrira des occasions de mieux appréhender les réalités du terrain et mieux apprécier les attentes essentielles des producteurs dans la perspectives des décisions adaptées et des mesures concrètes en vue de l’émergence d’une chaine de valeurs profitables à tous », a estimé le vice-président.

Face à la chute des cours mondiaux, le prix d’achat aux producteurs en Côte d’Ivoire est passé de 1.100 francs CFA (1,67 euros) par kg à 700 F CFA (1,06 euros) pour la campagne intermédiaire. Le cacao a atteint vendredi à Londres 1.372 livres sterling la tonne, au plus bas depuis début 2012. Contrairement au café, le cacao souffre d’une offre trop abondante par rapport à une demande morose.

Le cacao est vital pour l’économie ivoirienne. Ce secteur représente 15% du PIB, plus de 50% des recettes d’exportation et surtout les deux tiers des emplois (directs et indirects) et des revenus de la population, selon la Banque mondiale.

Agnès Molitor

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