Crise dans le golfe : Le Qatar s’en remet aux Nations unies

Crise dans le golfe : Le Qatar s’en remet aux Nations unies

Les Nations unies devraient déclarer illégales les mesures, de fermeture du trafic aérien avec le Qatar, prises par des pays du Golfe, a déclaré le directeur général de Qatar Airways, Akbar Al Baker, dans une interview diffusée lundi par la chaîne TV CNN.

L’Arabie saoudite et ses alliés du Golfe, ainsi que l’Egypte, le Yémen et la Mauritanie ont rompu le 5 juin lundi dernier, leurs relations diplomatiques, puis fermé leurs frontières aériennes, maritimes et terrestres avec l’émirat du Qatar, accusé de complaisance envers les islamistes et l’Iran.

L’Autorité de l’aviation civile des Emirats arabes unis a fermé l’espace aérien à tout trafic à destination et en provenance de Doha, la capitale qatarie, jusqu’à nouvel avis.

Akbar al Baker a fait appel à l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), agence des Nations unies qui veille au respect de la Convention de Chicago de 1944 sur le droit aérien international.

«Nous avons des voies légales pour nous opposer à cela», a-t-il dit, précisant que 18 destinations étaient désormais fermées à la compagnie aérienne. Il a également reproché à l’Arabie saoudite et aux Emirats arabes unis d’avoir fermé les agences de la compagnie sur leur sol. «L’OACI devrait s’engager massivement, et de mettre tout son poids pour déclarer cette mesure illégale», a poursuivi Akbar al Baker.

« Nous avons été placés sous scellés comme s’il s’agissait d’une organisation criminelle. Nous n’avons pas le droit de rembourser nos passagers », a dénoncé le directeur général de Qatar Airways.

Le Qatar s’est abstenu dimanche d’attiser les tensions avec ses voisins du Golfe en annonçant que les ressortissants de ces pays restaient « libres de demeurer dans le pays ».

Dans un communiqué, le ministère de l’Intérieur du Qatar a indiqué que les ressortissants des pays qui ont récemment rompu leurs relations diplomatiques avec Doha étaient libres de rester dans le pays conformément à la réglementation en vigueur, soulignant qu’il n’y avait aucun changement de politique à l’égard des ressortissants «des pays frères et amis qui ont rompu ou réduit leurs relations diplomatiques avec le Qatar à la suite de campagnes malveillantes et hostiles contre notre pays».

Agnès Molitor

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