Le gouvernement algérien élargit la liste des produits interdits d’importation

Le gouvernement algérien élargit la liste des produits interdits d’importation

Le gouvernement algérien vient d’élargir la liste des produits interdits d’importation en Algérie, une décision qui aura des répercussions considérables sur l’économie du pays et celle des pays fournisseurs.

Selon le gouvernement algérien, c’est une mesure qui tend, non seulement à préserver les réserves de change du pays qui ont chuté de plus de moitié et ont atteint les 108 milliards USD récemment, mais devra  permettre aussi de libérer plus d’espaces au niveau des ports commerciaux algériens, des guichets bancaires et également au niveau des instances des Douanes algériennes, souvent débordés par les flux de marchandises importées à longueur d’année de plusieurs pays.

Réduire de 30% la facture de l’importation est devenue la priorité du plan d’action du gouvernement.

« En six mois, l’Algérie a importé plus de 30 millions USD de jus dérivés de fruits confis et plus de 1 milliard de dollars de produits déjà fabriqués localement », a indiqué le directeur du commerce extérieur, Abderrahmane Benhazil, ajoutant qu’au cours du premier semestre, 170 millions de dollars ont été déboursés pour l’importation des produits en plastique, 444 millions USD pour les transformateurs électriques et 496 millions de dollars pour la céramique.

L’autre raison évoquée par Alger, est de mettre fin à l’anarchie observée depuis de longues années dans le secteur du commerce extérieur. La nouvelle liste inclue plusieurs produits fabriqués localement et qui subisse la concurrence de ceux importés.

Les opérateurs économiques algériens peuvent saisir cette occasion pour promouvoir leurs produits et s’inscrire dans la substitution à l’importation et même envisager l’exportation des excédents.

La liste en question comprend des produits alimentaires, agricoles et industriels. Les pays directement concernés sont en premier lieu, l’Espagne, la France, l’Italie, ainsi que la Tunisie et le Maroc, mais également l’Arabie saoudite. Ces pays ont vu d’ailleurs leur volume d’exportation vers l’Algérie sensiblement baisser depuis 2016.

Le Maroc, qui assure 11% des importations algériennes en agroalimentaire au même titre que la Tunisie, sera touché par les nouvelles mesures de régulation des importations. Les deux pays voisins exportent de nombreux produits alimentaires vers l’Algérie, notamment les sauces, la tomate en conserve, les jus de fruits confits, l’huile d’olive et l’eau minérale.

Aliste Flandrain

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