Maroc : Internet rime avec réseaux sociaux

Maroc : Internet rime avec réseaux sociaux

Au Maroc, l’usage de l’Internet est nettement dominé par la participation aux réseaux sociaux au détriment du commerce électronique, affirme la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (Cnuced).

Dans un rapport sur l’économie de l’information, titré «Numérisation, commerce et développement», il en ressort que les internautes marocains continuent à faire un usage limité du Web.

Ainsi, plus de 80% des internautes marocains consacrent leur temps en ligne aux réseaux sociaux, contre 6% seulement qui effectuent des achats sur le Web.

Ce constat de l’usage moins utile de l’Internet concerne, d’ailleurs, une bonne partie des pays en développement, notamment en Afrique. Les auteurs du rapport de la Cnuced relèvent que les utilisateurs d’Internet ont une propension plus faible pour les achats en ligne que pour la participation aux réseaux sociaux.

La Cnuced attribue la faiblesse du e-commerce dans ces pays à une combinaison de plusieurs facteurs, dont le «manque de confiance dans l’environnement en ligne, une prise de conscience limitée du commerce électronique ainsi que des préférences culturelles».

L’Afrique pâtit, en fait, d’un retard sur des aspects indispensables au développement du commerce électronique, fait observer le rapport.

Il s’agit notamment, illustre-t-il, de la faible connectivité, d’une absence de solutions efficaces de paiement, d’une logistique commerciale défaillante, ainsi que des problèmes liés à la sécurité numérique et à l’absence de cadres juridiques adaptés.

Toutefois, la Cnuced reste optimiste en soulignant que les perspectives sont prometteuses pour l’Afrique, dont le Maroc. L’économie numérique évolue vite en Afrique, portée essentiellement par le commerce électronique, lit-on dans le document.

Ce qui fait du continent le marché d’avenir de l’économie digitale, selon la Cnuced qui conditionne la concrétisation de cette perspective à l’accompagnement de l’expansion de l’économie numérique.

Cette expansion devrait être accompagnée par une législation appropriée ainsi que des infrastructures adaptées, en plus de l’atténuation des inégalités qui subsistent entre les pays africains en la matière.

L’organisation onusienne ajoute que moins de 40% des pays africains disposent actuellement d’une législation en matière de protection des données numériques.

Aliste Flandrain

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