Mohammed VI livre au sommet UA-UE sa vision sur la question de la migration

Mohammed VI livre au sommet UA-UE sa vision sur la question de la migration

En sa qualité de Leader de l’Union Africaine (UA) sur la question de la Migration, le Roi du Maroc Mohammed VI a appelé mercredi à Abidjan, en Côte d’Ivoire, à plus d’action pour trouver des solutions pérennes aux problèmes de l’immigration africaine.

« Le temps n’est plus au diagnostic. Le temps est à l’action », a déclaré le souverain chérifien dans un message adressé aux chefs d’Etat et de gouvernement présent au 5ème Sommet Union Africaine – Union Européenne qui se tient ces mercredi et jeudi dans la capitale économique de la Côte d’Ivoire.

Les relations entre l’Afrique et l’Europe ont, de tout temps, été marquées par les déplacements humains et les flux migratoires, rappelle le souverain, soulignant que le 21ème siècle sera celui des grands brassages.

«Ce constat de bon sens, a-t-il dit, nous interdit de donner toute tournure idéologique, passionnelle, voire xénophobe aux discours sur la migration.

Faisant un peu l’histoire, Mohammed VI a fait noter qu’il fut un temps où l’immigration était liée aux déplacements commerciaux, aux pèlerinages religieux ou était imposée par les conflits et les pandémies. Dans l’imaginaire collectif, l’immigration est associée aux fléaux de la pauvreté, de la précarité, de l’instabilité et même de la mort, a indiqué le Roi.

Il a tenu à corriger quatre mythes infondés. Primo, « la migration africaine n’est pas, de manière prédominante, intercontinentale. Elle est d’abord intra-africaine : sur 5 Africains qui se déplacent, 4 restent en Afrique ». Secundo, « la migration irrégulière n’est pas majoritaire : elle ne correspond qu’à 20% de la migration internationale ».

Tertio, « la migration n’appauvrit pas les pays d’accueil : 85% des gains des migrants restent dans les pays d’accueil », ajoute le Roi, assurant qu’il n’y a plus de distinction entre pays d’émigration, de transit et d’installation.

Dix-sept ans après son émergence, le Partenariat entre l’Afrique et l’Europe doit évoluer vers un Pacte bi-continental nouveau, propose le Roi, ajoutant que les deux continents sont appelés à faire face, de concert, aux défis incontournables, par une compétitivité partagée, une co-localisation des entreprises productives, une mobilité humaine régulée et des échanges culturels féconds.

Aliste Flandrain

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