Mise en orbite dimanche du 1er satellite de télécommunications algérien

Mise en orbite dimanche du 1er satellite de télécommunications algérien

La fusée chinoise Long March 3BE a réussi ce dimanche 10 décembre à 17h45 heure algérienne, la mise en orbite géostationnaire Alcomsat 1, le premier satellite algérien de télécommunications.

Alcomsat 1dispose de 33 transpondeurs et permettra la diffusion à partir de l’Algérie, entre 200 et 300 chaînes de télévisions et autant de chaînes de radio numériques.

Il permettra aussi la diffusion de l’internet à très haut débit (20 Mb/s) sur la bande KA, qui couvre l’ensemble du territoire algérien et d’arroser en moyen débit (2 Mb/s) les utilisateurs en Afrique du Nord via la bande Ku qui couvrira en plus de l’Algérie, le Maroc, la Mauritanie, le Mali, le Niger, le Burkina-Faso, la Libye, l’Egypte, le Nord du Tchad et le Soudan.

Ce satellite va permettre d’optimiser la qualité du signal des satellites de géolocalisation (GPS, GLONASS, Galileo) et de diminuer les risques de brouillage ou de détérioration volontaire des signaux.

Sur un plan pratique, Alcomsat 1 pourra être une source de rentrée de devises pour l’économie algérienne, s’il parvient à louer à des clients étrangers les transpondeurs libres pour transmettre de la télévision ou de la donnée internet.

Alcomsat 1 a été construit en Chine par China Aerospace Science and Technology Corporation (CASC) sur la base d’un Bus DFH-4. Pour explication, un Bus étant le système permettant de contenir et de fournir les fixations et alimenter la charge utile qui comporte les équipements de télécommunications.

Pour l’Algérie, le choix de la Chine comme partenaire obéissait à une logique de transfert de technologie. Plus de 160 ingénieurs ont suivi un cursus de Master et de PhD dans différentes spécialités relevant de la technologie spatiale dans les universités chinoises de Harbin, Weihai et Shenzen. Et ce sont 162 algériens qui ont bénéficié d’un plan de transfert de savoir-faire et de technologies, dans le domaine des satellites de télécommunication.

Agnès Molitor

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