Le Gabon prépare une nouvelle loi pétrolière

Le Gabon prépare une nouvelle loi pétrolière

Un groupe d’experts juridiques, économiques et fiscaux se réunissent du 26 au 28 mars, à Libreville, la capitale du Gabon, pour identifier et proposer au gouvernement gabonais une nouvelle loi pétrolière.

Le gouvernement d’Ali Bongo se dit déterminé à attirer plus de compagnies pétrolières dans un marché où opèrent aujourd’hui des groupes comme Royal Dutch Shell, Total et Tullow Oil. Pour se faire, le gouvernement envisage d’opérer une réforme de la législation pétrolière en vigueur.

Selon Libreville, cette décision vise à rendre le secteur pétrolier gabonais plus attractif alors que l’économie du pays se relève à peine du crash pétrolier de 2014. Le Gabon s’apprête donc à réviser sa législation sur les hydrocarbures pour rendre le secteur plus attractif pour les investisseurs potentiels, a annoncé le ministère du Pétrole.

Le cadre légal actuel garanti à l’Etat gabonais une participation minimale de 20% dans les projets pétroliers. La compagnie pétrolière publique a, de son côté, le droit à une participation pouvant aller jusqu’à 15%.

La loi actuelle a été votée en 2014, une année qui a coïncidé avec la chute de 50% des cours du brut, faisant passer le prix du baril de 100 à près de 50 dollars, notamment en raison d’une offre mondiale excédentaire.

Le Gabon, comme d’autres économies dépendantes de leur industrie pétrolière, a subi de plein fouet les répercussions de cette baisse de 2014.

Face à la chute des revenus pétroliers et la fonte des réserves de devises, le Gabon, comme le reste des pays de l’Afrique centrale, s’est vu obligé de recourir au soutien du Fonds monétaire international (FMI) en 2017.

La Communauté économique et monétaire des états de l’Afrique centrale (CEMAC) avait même étudié la possibilité d’une dévaluation du Franc CFA, qui a été évitée grâce au soutien du FMI.

Rappelons que Libreville a perçu, au titre de l’année 2017, un peu plus de cent millions de dollars dans le cadre de la première tranche d’un programme de soutien financier du FMI.

Agnès Molitor

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