L’économie marocaine se porte bien mais nécessite des réformes beaucoup plus rapides

L’économie marocaine se porte bien mais nécessite des réformes beaucoup plus rapides

Le département d’État américain vient de publier un rapport consacré au climat de l’investissement dans le monde, qui fait un focus sur les économies de la République démocratique du Congo (RDC), de la Guinée, de l’Algérie et du Maroc.
Concernant le Maroc, le rapport indique que l’économie du royaume chérifien se porte bien. « Le gouvernement marocain a mis en place une série de mesures destinées à développer l’emploi, attirer des investissements étrangers et accroître les volumes produits et la performance économique des secteurs générant des revenus, tels que l’automobile ou l’aéronautique », se félicite le département d’État.
Pour promouvoir et protéger l’investissement, relève le rapport, le Maroc a ratifié 68 traités bilatéraux d’investissement et 60 accords économiques. Ces accords et traités sont destinés à éliminer la double taxation des revenus des plus-values, notamment avec les États-Unis et la plupart des économies européennes, ajoute le document. « Sa charte d’investissement a mis en place la convertibilité du dirham pour les investisseurs étrangers, et donne la liberté de transférer les bénéfices », lit-on dans ce rapport.
« Enfin, l’accord de libre-échange avec les États-Unis est entré en force en 2006, éliminant immédiatement les tarifs pour plus de 95 % des biens industriels et de consommation qualifiés », souligne l’administration américaine.
Toutefois, fait noter le département d’Etat, « malgré une amélioration significative de l’environnement des affaires, le manque de travailleurs qualifiés, la faible protection des droits de propriétés intellectuelles, la bureaucratie inefficace et le rythme lent de la réforme de la réglementation représentent des difficultés pour le Maroc ».
Sur l’Algérie, le département relève des opportunités et des blocages bureaucratiques. « De multiples secteurs offrent des opportunités importantes de croissance à long terme pour les entreprises américaines », indique le rapport.
Parmi les défis auxquels doivent faire face les entreprises américaines, le département d’Etat cite des difficultés douanières, une bureaucratie figée, des transferts monétaires limités, des restrictions de conversions, et une concurrence sur les prix des rivaux internationaux, en particulier la Chine, la Turquie et la France.
L’objectif de ce rapport annuel du département d’Etat américain est de fournir aux entreprises américaines des informations sur plus de 170 pays pour leur permettre d’identifier les marchés d’investissements.

Martin Levalois

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