La Cour des comptes marocaine évalue le système de la Fonction publique

La Cour des comptes marocaine évalue le système de la Fonction publique

Dans son rapport annuel au titre des années 2016 et 2017, la Cour des comptes du Maroc vient de dresser une «évaluation du système de la fonction publique».

Ce rapport a été rédigé sur la base de 160 missions de contrôle effectuées dans le domaine de la gestion et porte sur 2.677 décisions et jugements rendus au sujet des comptes produits par les comptables publics.

Après avoir défini le système de la fonction publique, le rapport de l’équipe de Driss Jettou, indique que ce système prend en compte des procédures de recrutement, à la retraite en passant par la formation continue, l’évaluation/promotion, la mobilité et la rémunération.

Dans ce rapport, on peut prendre connaissance du bilan des principales initiatives de réforme en la matière depuis la fin de la décennie 1990. Dans ce sens, le rapport souligne que l’effectif du personnel civil de l’État s’est élevé à 583.071 fonctionnaires, avec une masse salariale avoisinant plus de 120 milliards de DH.

Le document relève un certain nombre d’anomalies dans le déploiement territorial des effectifs de fonctionnaires. «L’effectif du personnel civil de l’État est concentré dans un nombre limité de départements (Éducation, Intérieur et Santé, avec respectivement 49,4, 20,5 et 8,4%)», fait ressortir le rapport.

Concernant la masse salariale, le rapport de la Cour des comptes indique que la fonction publique a enregistré une progression annuelle de 5,3% en moyenne sur la période allant de 2008 à 2016. Passant de 75,4 à 120 milliards de DH, la masse salariale accapare, à elle seule, 11,84% du PIB du pays, souligne-t-on.

Cette hausse s’explique par des décisions exceptionnelles d’augmentation des salaires, avance la Cour qui fait savoir que «le salaire net moyen dans la fonction publique représente environ 3 fois le PIB par habitant, contre 1,2 fois en France et une fois en Espagne».

Ce niveau élevé du salaire moyen dans la fonction publique au Maroc est imputable à «la faiblesse du PIB marocain comparativement à ceux des pays cités en référence, mais également par les multiples revalorisations des salaires décidées dans le cadre du dialogue social, ainsi que les augmentations dues aux promotions de grade et d’échelon», lit-on dans le rapport.

 

Aliste Flandrain

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