Une femme à la tête de la plus grande centrale syndicale en Afrique du Sud

Une femme à la tête de la plus grande centrale syndicale en Afrique du Sud

La Confédération des Syndicats Sud-Africains (COSATU) qui tient jusqu’au 20 septembre son congrès annuel à Midrand, près de Johannesburg, a élu hier mardi, Zingiswa Losi, à la tête de la COSATU, qui est la plus grande centrale syndicale en Afrique du Sud.
Une femme comme premier responsable de la COSATU, est une première dans l’histoire de cette centrale syndicale qui a contribué à la chute du régime de l’apartheid.
Seule candidate en lice, Zingiswa Losi 35 ans, a été nommée par le congrès. Ayant occupé pendant trois ans une fonction militaire, Mme Losi a rejoint ensuite une usine du constructeur automobile américain Ford à Port-Elizabeth.
Selon sa note biographique publiée sur le site de la COSATU, on apprend qu’elle a fait ses premières armes de syndicaliste dans le puissant Syndicat national des travailleurs de la métallurgie (NUMSA).
Son élection mardi à la tête de la COSATU, où elle occupait jusqu’à présent le poste de vice-présidente, « confirme le rôle des femmes, et celui des femmes noires en particulier, en tant que militantes politiques et réformatrices sociales », s’est félicité le président sud-africain, Cyril Ramaphosa.
Zingiswa Losi est une syndicaliste hors pair et une militante très engagée. Elle s’est impliquée dès son jeune âge dans le combat politique contre le régime de l’apartheid en rejoignant les rangs du Congrès national africain (ANC).
« Je suis devenue politiquement consciente à l’âge de 10 ans lorsque mes deux frères ont été contraints à l’exil. Je ne savais pas alors que j’allais les suivre (en politique, Ndlr) une fois plus grande », explique-t-elle dans cette biographie.
En décembre dernier, elle avait échoué de peu à devenir secrétaire générale adjointe de l’ANC.
La COSATU, qui revendique aujourd’hui 1,6 million de militants, fut avec l’ANC et le Parti Communiste d’Afrique du Sud (SACP) l’un des piliers du mouvement anti-apartheid.

Martin Levalois

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