Le rôle des zones franches africaines au centre d’une réunion à Abidjan

Le rôle des zones franches africaines au centre d’une réunion à Abidjan

La troisième réunion annuelle de l’Organisation Africaine des zones franches (AFZO) s’est tenue en fin de semaine à Abidjan en Côte d’Ivoire, autour du thème : «Contribution des zones économiques et Zones franches au développement économique durable en Afrique », avec la participation d’experts venus de 30 différents pays.

Le ministre ivoirien du commerce, de l’industrie et des PME, Souleymane Diarrassouba a indiqué que le thème retenu pour cette rencontre, est «d’actualité» parce qu’il pose la problématique de la transformation structurelle des économies africaines par une véritable industrialisation.

« Il s’agit de bâtir des partenariats mondiaux en faveur de l’industrialisation du continent en lien avec la zone de libre-échange continentale mise en place le 21 mars 2018 à Kigali», a fait noter M. Diarrassouba.

Le ministre ivoirien a soutenu que l’industrialisation durable, qui est un élément clé de la diversification et de la résilience des économies, devrait permettre la création de valeurs ajoutées, d’emplois décents et la réduction significative de la pauvreté.

Il a relevé que pour la production de biens manufacturés, les pays africains devraient toutefois favoriser un environnement des affaires qui soit favorable avec notamment l’existence de zones franches modernes, qui garantissent la compétitivité de leurs économies.

Le ministre ivoirien a aussi appelé à «la mise en place de ressources dédiées exclusivement aux terrains industriels et la création de fonds de développement des infrastructures industrielles » afin d’impulser les projets des zones franches et des pôles économiques.

« L’investissement industriel en Afrique n’est pas au niveau qu’on souhaiterait », a dit en substance Fouad Brini, président de Tanger Med, première zone franche industrielle en Afrique. Il a fait observer que la Conférence des Nations-Unies pour le commerce et le développement la (CNUCED) dans son rapport de 2018, concernant les investissements industriels en Afrique annonce un recul de 21% des investissements directs étrangers.

Selon M. Brini, ce chiffre du CNUCED « traduit l’urgence avec laquelle tous les pays africains doivent s’impliquer pour pousser l’investissement afin d’être attractifs » et amener le continent au-delà de l’exportation des matières premières à s’atteler à la transformation industrielle.

 

Agnès Molitor

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