Maroc : Risques macroéconomiques globalement modérés (BAM)

Maroc : Risques macroéconomiques globalement modérés (BAM)

Les risques macroéconomiques au Maroc restent globalement modérés dans une conjoncture internationale porteuse d’incertitudes, révèlent les conclusions de la 8ème réunion du Comité de Coordination et de Surveillance des Risques Systémiques (CCSRS), de Bank Al-Maghrib (BAM), tenue cette semaine à Rabat.
“Dans une conjoncture internationale porteuse d’incertitudes (persistance des tensions commerciales et géopolitiques, montée du protectionnisme, inquiétudes entourant le Brexit, volatilité des marchés), les risques macroéconomiques restent globalement modérés”, a affirmé la banque centrale marocaine, dans un communiqué.
Cette réunion du CCSRS a permis d’analyser la cartographie des risques pesant sur le système financier. Ainsi, la banque centrale marocaine dénote que le déficit du compte courant, après un creusement en 2018 à 4,4% du PIB, devrait s’alléger progressivement sur l’horizon de prévision et les réserves internationales nettes continueraient à assurer plus que 5 mois d’importations de biens et services.
Evoquant la croissance économique, le comité prévoit un ralentissement en 2018 à 3,3% après 4,1% en 2017, sous l’effet de la décélération de la valeur ajoutée agricole et de la lente reprise des activités non agricoles, ces dernières ne retrouvant pas encore leur croissance d’avant-crise.
Au niveau des finances publiques, le déficit budgétaire devrait se creuser en 2018 pour s’établir à 3,7% du PIB et continuerait, selon les prévisions de Bank Al-Maghrib, d’évoluer autour de ce niveau à moyen terme.
Par contre, le comité relève une poursuite de la décélération du crédit bancaire destiné au secteur non financier et un niveau élevé des taux des créances en souffrance.
Pour autant, note-t-il, le secteur bancaire est parvenu à dégager au titre du premier semestre 2018 un résultat net en hausse. « Les banques continuent aussi de dégager des ratios de solvabilité supérieurs aux minimas réglementaires et s’avèrent résilientes aux stress-tests », ajoute le communiqué de BAM, précisant que les banques demeurent exposées aux risques de concentration et de taux d’intérêt.
Il faut noter que lors de cette réunion, le CCSRS a approuvé une nouvelle feuille de route inter-autorités en matière de stabilité financière pour la période 2019-2021.

Agnès Molitor

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