Le Maroc serait-il tenté par une adhésion au CCG ?

Le Maroc serait-il tenté par une adhésion au CCG ?

Le Maroc qui a décliné l’année dernière, une invitation des six riches monarchies pétrolières de rejoindre leur club restreint (CCG – Conseil de Coopération du Golfe), est-il tenté aujourd’hui de se lancer dans cette aventure ? De nombreux observateurs, pensent que toutes les conditions sont favorables pour un tel rapprochement. Devant la crise économique qui continue à malmener l’Union européenne, son principal partenaire économique, et devant le blocage du vieux projet en léthargie de l’Union du Maghreb Arabe (UMA), le Royaume chérifien qui manque de sources de financement pour mener à bien ses grands projets, serait bien amené, dans un proche avenir, à concrétiser son adhésion au CCG après en avoir décliné dans un premier temps l’invitation. Pour preuve, le Roi Mohammed VI a entamé ce mardi 16 octobre, une tournée dans la région qu’il n’a pas visitée depuis des années. Le monarque alaouite  est accompagné d’une forte délégation composée de plusieurs ministres, dont celui des finances et de ses principaux Conseillers. Le but annoncé de ce voyage, est de décrocher le maximum de fonds pour le financement des projets de développement dans les secteurs de l’agriculture, de l’infrastructure, de l’enseignement, de la santé, du logement et des énergies renouvelables.
L’Arabie Saoudite, le Qatar, les Emirats arabes unis et le Koweït membres du CCG qui comprend aussi le Bahreïn et Oman, ont déjà fait un premier geste dans le cadre du partenariat stratégique qu’ils ont scellé fin 2011, avec Rabat, en faisant don au Maroc, de la coquète somme de 5 milliard de dollars répartis sur cinq ans. Cet appui financier devant être affecté au budget d’investissement de l’Etat marocain, ira de pair avec les investissements attendus au Maroc, des fonds souverains et des opérateurs publics et privés des pays du Golfe.
C’est une véritable bouffée d’oxygène pour le royaume chérifien qui attend un peu plus de ses riches partenaires du Golfe pour achever les mégas projets structurants déjà ouverts un peu partout dans le pays.
Le partenariat stratégique entre le Maroc et les six pays du Golfe prend donc de l’élan et devrait bientôt atteindre sa vitesse de croisière, sachant que les relations politiques et diplomatiques entre les deux partenaires, ne souffrent d’aucun maux.

Martin Levalois