Irlande : Ryanair prête à tout pour Aer Lingus

Irlande : Ryanair prête à tout pour Aer Lingus

Dans l’optique d’acquérir Aer Lingus, Ryanair a fait des propositions aux autorités européennes de la concurrence. C’est pour la troisième reprise en 5 ans que le transporteur aérien irlandais tente de racheter son compatriote. Propriétaire de 29,8 % du capital d’Aer Lingus, Ryanair rêve d’atteindre 50 % des parts de cette compagnie. Mais, deux obstacles s’érigent sur son chemin. Les autorités européennes de la concurrence en constituent le premier. Tout a commencé en 2007 : la Commission de l’Union Européenne avait alors refusé d’autoriser cette opération, estimant non judicieux que Ryanair et Aer Lingus soient les principales compagnies à assurer des lignes en partance de l’aéroport de Dublin. Déterminée, Ryanair a décidé, cette fois-ci, de proposer à l’instance de tutelle des « remèdes » : dans un communiqué, le low cost préconise que plusieurs acquéreurs pourraient établir des nouvelles bases en Irlande et entrer sur certaines des dessertes Ryanair / Aer Lingus à condition que celles-ci ne soient pas assurées par des concurrents de taille. L’Union Européenne, qui plaide pour une concurrence loyale, a jusqu’au 14 janvier prochain pour répondre à Ryanair.
Une fois ce problème réglé, Ryanair devra se mesurer à la seconde épreuve, Aer Lingus en l’occurrence. Cette dernière compagnie n’est pas satisfaite de la proposition de rachat de sa concurrente. En effet, Ryanair est prête à débourser 694 millions d’euros (868 millions de dollars américains) pour cette acquisition, prix que l’intéressée juge insuffisant et sous-évaluant.  Néanmoins, Ryanair semble avoir les moyens d’être plus généreuse. Elle a récemment annoncé une augmentation de 10 % de son bénéfice lors du premier semestre de l’exercice 2012 – 2013. Alors qu’il était de 544 millions d’euros (680 millions de dollars américains) un an auparavant, le bénéfice net a atteint 596 millions d’euros (745 millions de dollars américains) entre avril et septembre 2012. Ryanair a profité d’une augmentation de sa tarification simultanée à la baisse du prix du carburant.