Maroc : instabilité de l’emploi en 2012

Maroc : instabilité de l’emploi en 2012

L’année 2012 a connu une grande instabilité de l’emploi au Maroc, mais surtout le chômage. Le HCP nous fournit des données chiffrées à ce sujet. En 2012, 127.000 emplois rémunérés ont été créés et 126.000 emplois non rémunérés perdus, soit une création nette de 1.000 postes d’emplois. Cela s’explique par la création de 111.000 postes dans le secteur des services et de la destruction. Les pertes d’emplois non rémunérés proviennent du secteur agricole (108.000). Ils représentent 86% du total et concernent à 60% une main d’œuvre féminine. Au niveau du marché du travail, l’offre et la demande sont déséquilibrées : Le nombre de chômeurs a augmenté de 10.000 entre 2011 et 2012. Le taux de chômage a ainsi grimpé de 0,1 point avec une stagnation en milieu urbain et une augmentation de l’ordre de 0,1 point en milieu rural, touchant principalement les jeunes (+0,7 point parmi les 15 à 24 ans et +0,3 point parmi les 25 à 34 ans). Cette quasi-stagnation du taux de chômage a été accompagnée d’une baisse de 1,3 point du taux de sous-emploi.  Or, de 2011 à 2012, la population active âgée de 15 ans et plus est passée à 11.549.000 personnes, soit une légère hausse de 0,1% (augmentation de 0,9% en milieu urbain et diminution de 0,8% en milieu rural).

Le taux d’activité a baissé de 0,8 point, passant de 49,2% en 2011 à 48,4% en 2012. Quant à l’emploi, 127.000 emplois rémunérés ont été créés au cours en 2012 (dont 72,4% sont des auto-emplois),  soit 63.000 postes en milieu urbain et 64.000 en milieu rural.

En revanche, l’emploi non rémunéré a connu une baisse de 126.000 postes, soit une perte de 111.000 postes en zones rurales contre 15.000 en zones urbaines. Les pertes d’emplois non rémunérés ont été relevées essentiellement dans le secteur de l’ »agriculture, forêt et pêche » (108.000 postes perdus contre 18.000 au niveau des autres secteurs). Il faut mettre en place une politique de stabilisation d’emplois.

Martin Levalois