Noureddine Lakhmari : artiste forever

Noureddine Lakhmari : artiste forever

Natif de Safi, Noureddine Lakhmari choisit à l’âge de 19 ans de continuer son parcours scolaire en France. Deux ans après, il découvre que la pharmacie n’était pas sa vocation, et décide ainsi de se lancer dans l’aventure de la réalisation, qui s’avère depuis toujours être sa passion.Heureusement pour tous les cinéastes qui apprécient son œuvre…

 

 

De l’artiste, au manager, un long parcours…Noureddine Lakhmari, se prête au jeu des questions-réponses, et se livre sans réserve.

 

Le Magazine du Manager : D’ artiste à manager, comment étaient vos débuts ?

Noureddine Lakhmari : Je suis d’abord et pour toujours un artiste, mais gérer une boite de production qui a commencé avec sept personnes et qui en compte désormais 60 m’a imposé de devenir un manager malgré moi. Entre Les contrats, les droits d’auteurs, les ateliers d’écritures, les soucis et les formalités que supporte un manager opérant spécialement dans le domaine artistique sont loin d’être limités. Et vous savez très bien que toute chose impliquant les droits sur les idées donne systématiquement référence à un certain nombre de confusions se rapportant à « qui appartient quoi ». Mais personnellement, je trouve que gérer une boite, est largement plus facile que gérer les gens au Maroc. Des gens qui ont toujours  la culture du patron comme principe

Le Magazine du Manager : Selon vous, comment se porte le management artistique au Maroc ?

Noureddine Lakhmari : Pour être un bon manager artistique, il faut avant tout avoir la vision d’un artiste. Car notre produit fini est l’art et notre matière première sont les artistes. Des artistes sensibles, émotionnels, et qui, pour produire, ont besoin d’être compris, parce que la majorité des règles du jeu du Management, ne marchent pas dans le secteur artistique. On ne peut par exemple pas fixer un deadline rigide pour un artiste, étant donné qu’il est pratiquement impossible de prévoir l’inspiration ou de prédire le moment de la créativité. Donc pour moi, la règle de base consiste en comprendre les gens, particulièrement les artistes.

Le Magazine du Manager : Parlez nous un peu des difficultés qui peuvent entraver votre travail autant comme manager que comme réalisateur.

Noureddine Lakhmari : vous savez, notre champs est assez complexe, car chaque minute est de l’argent. Ceci dit, nous n’avons pas le droit à l’erreur ni à l’imprévu. Nous devons indispensablement disposer d’un plan B et toujours avoir des alternatives préparées et en stand by car franchement, nous ne pouvons pas nous permettre de perdre les environs de 200000 DHS par jour, beaucoup d’argent est en jeu.*

Le Magazine du Manager : Quelles sont vos perspectives de développement pour ce domaine au Maroc :

Noureddine Lakhmari : A mon avis, il faut avant tout croire en ce qu’on fait et être convaincu que l’art au Maroc peut devenir rentable. Certes, on commence à développer une vraie culture artistique et à témoigner d’une politique culturelle bien orientée. Mais les efforts doivent être un peu plus poussés, autrement dit le Maroc doit s’inscrire dans une vision stratégique à long terme axée sur la qualité et sur le cadre approprié au domaine et qui vise biensur le redressement de l’infrastructure artistique.

Le Magazine du Manager : Quelles sont vos vœux pour les artistes, managers et même pour les téléspectateurs marocains ?

Noureddine Lakhmari : Je leur conseille seulement de persévérer, de ne plus avoir peur du nouveau, et de croire au marché local, tout en essayant de s’inspirer du modèle Anglo-Saxon qui est un marché très innovateur, et de chercher à découvrir de nouveaux horizons autres que les cultures égyptienne et Française.

 



Réalisé par Riham Barbouch

 

 

Martin Levalois

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