Maroc : ira-t-on vers l’exploitation du gaz de schiste ?

Maroc : ira-t-on vers l’exploitation du gaz de schiste ?

gaz-de-schisteL’Etat marocain est décidé à investir de manière plus importante dans l’exploitation de gaz de schiste. Il vient de lancer un vaste programme à cet effet. De son côté, la tutelle a déjà engagé des travaux pour la production électrique à partir des schistes bitumineux.
Selon Fouad Douiri, ministre marocain de l’Energie et des Mines, de l’Eau et de l’Environnement, ce programme d’exploration poursuit un double objectif. D’une part, il vise à évaluer le potentiel en gaz de schiste des bassins sédimentaires marocains. D’autre part, ce programme permettra la mise en place de partenariats avec des sociétés disposant de l’expérience et de la technologie indispensables à la valorisation de cette ressource dans les zones où les recherches n’ont été traditionnellement orientées que vers les hydrocarbures conventionnels.
A cet effet, l’ONHYM a donné son autorisation à cinq compagnies internationales pour procéder à des forages pilotes pour une meilleure estimation des réserves du Maroc en gaz de schiste, jugées prometteuses. En parallèle, l’Office développe, en collaboration avec le ministère de l’Energie, des procédés de valorisation qui consistent à extraire l’huile des schistes bitumineux. Les essais sont en cours sur le gisement de Timehdit dont les réserves sont estimées à 50 milliards de barils. « Nous allons développer la production électrique à partir des schistes bitumineux avec une première centrale-pilote qui nous permettra d’évaluer les paramètres techniques et économiques de l’utilisation de ces schistes », a souligné Mme Amina Benkhadra, directrice générale de l’ONHYM.
En parallèle, il importe de souligner que l’exploitation des gaz de schistes bitumineux représente, pour le moment, des dangers pour la population et l’environnement. Le gaz schiste ne fait pas polémique seulement au Maroc. En France, en Tunisie ou encore en Algérie, les écologistes lui reprochent la trop grande pollution que son exploitation entraine.

Martin Levalois

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