Belgique/France : recapitalisation de Dexia et déficit public

Belgique/France : recapitalisation de Dexia et déficit public

D’après l’office européen des statistiques (EUROSTAT),  la recapitalisation par des fonds publics de la banque Dexia entre dans les déficits publics de la Belgique et de la France pour 2012. Depuis octobre dernier, il a été décidé de recapitaliser Dexia, l’établissement financier dédié aux collectivités locales mais mis en difficulté du fait de la crise des dettes souveraines européennes. Coût de l’opération : 5,5 milliards d’euros (6,9 milliards de dollars américains). Malgré l’importance de la somme, ce n’était pas la moins bonne des nouvelles. C’est plutôt les répercussions sur le déficit public des Etats concernés qui retient le plus l’attention. Selon la Commission européenne, la recapitalisation de Dexia aura 0,8 % d’impact sur le déficit public belge.
Par conséquent, le Royaume dépassera les 2,8 % du PIB d’objectif de déficit fixé pour l’année 2012 et pourrait subir des sanctions financières. Quant au cas français, cette recapitalisation entraînera un impact de 0,1 % sur le déficit public de l’Hexagone. Mais, heureusement pour elle, la France n’est dans l’obligation de baisser son déficit public sous les 3 % qu’au terme de cette année. Un sursis bien opportun car ce taux est de 4,5 % pour l’heure. N’empêche, les prévisions françaises en matière de déficit publique ne sont guère prometteuses, avec 3,7 % attendus.
Ainsi, Paris se serait passé volontiers de l’impact de cette recapitalisation. En optant pour la recapitalisation de Dexia, la France et la Belgique voulaient simplement faciliter son démantèlement. Ainsi, conjointement, ces Etats ont contribué à cette augmentation de capital à hauteur de 5,5 milliards d’euros. Ils ont plaidé pour que cette somme soit considérée comme un investissement.
Mais, au contraire, EUROSTAT a soutenu que « l’injection de capital dans Dexia doit être enregistrée comme un transfert de capital », ce qui va directement la faire entrer dans les comptabilités française et belge de l’année 2012. Et, créer un impact sur leurs déficits publics respectifs.

Aliste Flandrain

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *