Maroc : Le gouvernement Benkirane face à la menace de l’Istiqlal

Maroc : Le gouvernement Benkirane face à la menace de l’Istiqlal

L’intervention de sa Majesté, le roi Mohammed VI, est devenu une nécessité. Il espère apporter une solution à la crise que vit le gouvernement actuel suite à l’annonce, ce samedi, du retrait d’Istiqlal du gouvernement.

Le divorce est consommé  et  la décision de l’Istiqlal, qui détient plusieurs portefeuilles dont ceux de l’Education et de l’Economie, ouvre la voie à des élections législatives anticipées ou à un simple remaniement du gouvernement dirigé par le parti Justice et développement (PJD).
Depuis son élection en septembre à la tête du parti historique de l’indépendance, le chef de l’Istiqlal, Hamid Chabat, a multiplié les sorties médiatiques contre le gouvernement d’Abdelilah Benkirane, l’accusant notamment de mauvaise gestion.

Sa Majesté le Roi Mohammed VI a alors  contacté le patron de l’Istiqlal, le principal allié des islamistes au pouvoir, pour l’exhorter à rester au gouvernement. Le message à l’Istiqlal est celui d’un apaisement, l’exhortant à trouver une solution négociée plutôt que d’aller jusqu’à un retrait du gouvernement et ouvrir une crise politique majeure dans le pays.

 Pour l’Istiqlal, négocier c’est finalement la meilleure option, car même si officiellement les différends avec le parti islamiste portent sur des choix de stratégie politique, en réalité, il s’agit plutôt d’une ultime manœuvre pour imposer de nouveaux ministres à la coalition gouvernementale. Reste à savoir maintenant quelle va être la réaction des islamistes à la menace de retrait. Le parti islamiste du PJD a déjà dit qu’il ne se prononcerait pas avant le retour au Maroc du roi Mohamed VI, actuellement en voyage.Resté dans l’opposition pendant des décennies, les islamistes du PJD ont remporté un succès historique aux législatives de fin 2011, dans le contexte du Printemps arabe.

Ne disposant toutefois pas de la majorité, ils ont dû former une coalition au sein de laquelle figure l’Istiqlal et deux autres partis. S’ils veulent éviter de nouvelles élections, ils vont donc devoir trouver de nouveaux alliés pour combler le départ de l’Istiqlal.

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