Syrie : Une ligne rouge étant franchie par Assad, Obama décide d’armer les rebelles

Syrie : Une ligne rouge étant franchie par Assad, Obama décide d’armer les rebelles

C’est une nouvelle approche de la crise syrienne que l’administration américaine adopte. En effet, après que Washington a  reconnu l’utilisation par le régime Assad d’armés chimiques sur une « petite échelle », Obama était contraint moralement d’agir. Le premier soutien concernera un appui de communications et l’octroi des moyens de  transport des rebelles, a fait savoir Ben Rhodes, conseiller du Président américain, au cours d’une conférence téléphonique de presse  tenu ce jeudi. Ben Rhodes a exclu toutefois l’implication des militaires américains au sol, évoquant en revanche l’existence «d’autres options militaires» qui seront discutées dans les prochains jours avec les alliés et amis des Etats-Unis.

Au niveau européen,les alliés  s’efforcent de prendre des mesures pour empêcher le dictateur syrien de continuer d’assassiner des milliers de ses concitoyens. Il était temps que les Américains viennent au secours du peuple syrien. C’était un trop lourd aveu de faiblesse, vis à vis de la région, de ses alliés et de ses adversaires potentiels, notamment la Russie, qui tirait profit de l’inertie américaine.La menace d’extension du conflit syrien dans la région semble jouer en faveur de l’armement des rebelles. En effet depuis quelques jours, un débat vigoureux agitait les rangs de l’administration, et les élites politiques ont mis une certaine pression sur le président. Par ailleurs, l’intervention  géopolitique de Bill Clinton, a sous-entendu que le président se trouvait placé face au même dilemme moral que celui qu’il avait connu au moment du génocide du Rwanda.

En revanche, les Etats Unis excluent d’armer les groupuscules radicaux comme Al-Nusra de la Syrie. Cette aide vise le Conseil Suprême Militaire syrien dirigé par le général Idriss et s’orientera vers les groupes armés contrôlés par ce dernier. La peur d’armer des groupes proches d’al-Qaida avait jusqu’ici servi de justification majeure au refus d’Obama d’avaliser des livraisons d’armes en Syrie.

Aliste Flandrain

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