L’ère du “patron a toujours raison” ne fait plus recette.

Le manager d’aujourd’hui est beaucoup plus exposé que celui d’hier, le temps de l’autorité militaire où le chef exerçait son autorité sans partage est bien révolu. Si, hier, il suffisait au manager de hausser le ton pour se faire respecter, il n’en est plus ainsi…

 

Progressivement, les managers se sont retrouvés face à des collaborateurs que le titre de directeur n’impressionnait plus ? Récemment, un pas supplémentaire a été franchi avec le total quality management –TQM- . Il s’agit de donner la possibilité aux collaborateurs de juger leurs supérieurs hiérarchiques. Conséquence : un manager qui rencontre des problèmes avec plusieurs de ses collaborateurs sera vite taxé de mauvais manager.

Le manager d’aujourd’hui doit user, sans abuser, d’autorité, et doit surtout savoir l’utiliser à bon escient et plus particulièrement les modes d’exercice de l’autorité. Il existe un certain nombre de théories anciennes, et notamment celle de David Mac Gregor, qui identifiait plusieurs types de management, allant d’un style très autoritaire à un style plus participatif.

Ces théories ont été, depuis, enrichies. Aujourd’hui, on estime qu’il n’y a pas, dans l’absolu, de bon ou de mauvais management. Le dirigeant doit s’appuyer à la fois sur son feeling et sur les théories relatives au management. Mais, on regrette particulièrement le fait que « la plupart des personnes qui encadrent des hommes ne connaissent pas suffisamment l’ensemble de ces théories sur le management, ce qui les empêche de prendre du recul ».

Puisque l’autorité peine désormais à s’affirmer en tant que telle, les managers ont tout intérêt à explorer d’autres voies, et, parmi elles, celle du « travailleur du savoir ». Le principe ? Il s’agit de rendre chacun des collaborateurs responsables de ses actes, en lui expliquant au préalable la stratégie de l’entreprise et ce que l’on attend de lui. Une méthode qui marche si les équipes sont réceptives.

Les spécialistes prônent aujourd’hui une pratique de l’autorité en fonction de la situation, de la maturité professionnelle du collaborateur, de sa relation au travail. Avec un débutant, le manager aura tout intérêt à être assez directif et autoritaire sur les procédures, les règles de fonctionnement internes, sur les principes et les valeurs de l’entreprise. Avec un commercial expérimenté, il pourra davantage jouer sur la persuasion. Et avec un commercial qui bat tous les records ? Pas de passe-droit ! Même s’il réalise de superbes résultats, le commercial doit comprendre que sa valeur ajoutée dans l’entreprise ne se limite pas aux chiffres, précisent certains spécialistes.

L’autorité doit traduire les opinions du manager mais en aucun cas se transformer en jugement de valeur.

 

Nadia Lagdah


Martin Levalois

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