Egypte : Manifestations des pro-Morsi

Egypte : Manifestations  des pro-Morsi

pro-morsiLes Frères Musulmans ont organisé jeudi une « journée de la colère » à l’occasion du premier anniversaire de la destitution du président égyptien Mohamed Morsi. Cet évènement a donné lieu à plusieurs manifestations.
Le 3 juillet 2013, l’armée égyptienne destituait le premier président élu démocratiquement en la personne de l’islamiste Mohamed Morsi. Fidèles à lui, ses partisans ont voulu exprimer leur dévouement un an après jour pour jour. D’où, les diverses protestations qui ont eu lieu. En réaction, la police a dû disperser les manifestants, rappelant la violente répression qui a suivi l’éviction de M. Morsi, et la condamnation des Frères Musulmans et leurs leaders à des peines allant  de la  condamnation à mort ou à des peines d’emprisonnement dans plusieurs procès. En outre, pas moins de 1 400 manifestants pro-Morsi ont été mortellement atteints par les balles de la police en l’espace d’une année. Comme si cela ne suffisait pas, 15 000 personnes ont été arrêtées dont des centaines ont été condamnées à la peine capitale après des procédures judiciaires expéditives.
Ce tableau sombre semble suffire à justifier l’organisation de cette « journée de la colère ». C’est l’Alliance anti-coup d’Etat qui a lancé cet appel par voie de communiqué. A noter que cette coalition pro-Morsi est dirigée par les Frères Musulmans. Une fois l’annonce publiée, cinq cadres de ce collectif ont immédiatement été mis aux arrêts. Le jeudi matin, les forces de l’ordre ont bloqué l’accès aux principaux lieux de rassemblement du pays en dispersant certaines manifestations.
Au quartier Aïn Chams du Caire, des forces de l’ordre ont, selon certains témoignages, jeté des bombes lacrymogènes et utilisé des chevrotines pour disperser quelques dizaines de protestataires qui étaient en train de brûler des pneus. A en croire le ministère de l’Intérieur, 157 personnes ont été arrêtées et 39 activistes islamistes recherchés par les forces de l’ordre ont été appréhendés.

Martin Levalois

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