Le Sénégal face à une balance commerciale déficitaire

Le Sénégal face à une balance commerciale déficitaire

Les pays africains le savent aujourd’hui : pour s’imposer dans le concert des nations, seules des exportations fortes et des importations moindres le permettront. Mais, hébergeant une entreprise locale inapte aux grands défis de l’innovation actuelle, le continent dépend encore complètement des produits étrangers. Ce, tandis que ces exportations sont des moins importantes à travers le monde.

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Ce fait si regrettable se constate dans le rapport que l’agence nationale de la statistique et de la démographie sénégalaise (ANSD) vient de livrer. Ce rapport faisant état des recettes de l’exportation et des fonds alloués à l’importation au courant du mois de mai passé montre une certaine régression sur les exportations du pays. Ce mois de mai tandis que les importations s’élevaient à 242 millions de dollars, ce qui, en réalité, constitue une hausse de 16,3% par rapport aux chiffres d’avril dernier (208 millions de dollars), les importations, quant à elles, touchaient la barre des 453,2 millions de dollars. C’est vrai que le chiffre des importations est en baisse par rapport au même mois de mai de l’année dernière (545 millions de dollars), soit un recul net de 12,6%. Mais doit-on se contenter d’une simple baisse des importations aujourd’hui ? Rappelons qu’au Sénégal, les importations concernent certains produits pétroliers que le pays ne produit pas (18,9%), les métaux communs (7,1%), les machines et les appareils (6,5%), et le riz qui est l’une des denrées alimentaires produites au niveau local (6,4%). Pour sa part, le pays exporte les produits de la pêche (11,8%), le ciment hydraulique (7,9%), l’or non monétaire (10,3%) et quelques produits pétroliers (24,3%).

Le déficit commercial de ce mois d’avril 2014 s’élevait à 211 millions de dollars contre 317 millions de dollars. Ces chiffres nous poussent à quelques justes interrogations : L’Afrique est-elle déjà prête pour les défis de ce siècle ? Quand enfin cesseront ces déficits dans les échanges avec l’extérieur ?

Martin Levalois

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