Grave épuisement des réserves de change de la Namibie
Le Premier ministre namibien, Saara Kuugongelwa-Amadhila a démenti ce lundi 02 novembre 2015, l’épuisement immédiat des réserves de change de la Namibie comme l’ont prédit certains analystes locaux, tout en reconnaissant que celles-ci s’amenuisent de manière inquiétante.
« Les réserves de change sont descendues à un niveau inquiétant donc il y a urgence à constituer des réserves internationales adéquates pour trois à cinq mois d’importations afin de réduire la vulnérabilité de notre économie face aux chocs exogènes qui peuvent arriver pas surprise », a-t-elle confié au journal gouvernemental « New Era ».
La chef du gouvernement namibien, a fait savoir que ce sont les sorties excessives et aux entrées lentes de devises en Namibie, surtout à travers le compte courant, qui seraient à l’origine de la diminution des avoirs en réserve de change du pays.
Le compte de capital de la balance des paiements était largement excédentaire, au cours des dernières années, a laissé entendre Mme Kuugongelwa-Amadhila, et ce « du fait d’importantes entrées d’investissements directs étrangers », a-t-elle précisé. Elle a ajouté que « cependant, des sorties de portefeuille par des investisseurs institutionnels restent une préoccupation majeure ».
Le Premier ministre soulève un paradoxe flagrant relatif aux investisseurs étrangers qui apportent des milliards de dollars dans le pays dans des entreprises lucratives. « Toutefois, les investisseurs institutionnels ne voient pas ces perspectives, mais ils investissent leur argent dans les marchés financiers étrangers », a-t-elle poursuivi.
Compte tenue de la situation inquiétante, Saara Kuugongelwa-Amadhila a exhorté les milieux d’affaires locaux à envisager sérieusement d’investir dans le pays et à se concentrer sur la valeur ajoutée locale.