COP22 : La société civile réclame la justice climatique
Plusieurs centaines de militants des organisations de la société civile ont marché dimanche à Marrakech, en marge de la conférence des Nations Unies sur le climat (COP22), pour réclamer plus de « justice climatique». Organisée par la coalition marocaine pour la justice climatique, qui regroupe des associations environnementales, de défense des droits de l’homme et des syndicats, cette marche veut attirer l’attention des Etats et des décideurs sur l’injustice que subit les africains face aux changements climatiques.
«C’est une marche internationale pour tous les peuples qui souffrent du réchauffement climatique et qui n’en sont pas responsables», a déclaré Mohamed Leghtas de la coalition marocaine pour la justice climatique.
«Le changement climatique est une triple injustice: du Nord envers le Sud, des générations actuelles envers les futures et d’une minorité qui s’enrichit avec les énergies fossiles envers les pauvres qui paient les pots cassés», a expliqué l’activiste.
Des Indiens du Pérou, des membres d’associations berbères, des représentants d’associations africaines étaient aux premiers rangs du cortège qui a sillonné les principales artères de la ville ocre du Royaume, où se tient la COP22, du 7 au 18 novembre.
« Nous sommes ici pour demander à être respectés et pour exiger du monde des réductions d’émissions de gaz à effet de serre, responsables du réchauffement» de la planète, a indiqué Antolin Huascar, membre de la Confédération nationale agricole du Pérou.
«1,5°C pour rester vivant», indiquait une pancarte en référence à une hausse de la température mondiale qui limiterait fortement les impacts du réchauffement, mais qui sera quasiment impossible à respecter.
Khadija Riadi, une militante marocaine des droits de l’Homme, a pris la parole à la fin de la manifestation, affirmant que «s’il n’y a pas de respect des droits de l’Homme, il n’y aura pas de justice climatique». «Les peuples doivent lutter pour leurs droits et ne pas compter sur les gouvernements qui sont sous la pression des multinationales», a-t-elle martelé à l’adresse des manifestants.
Plus de 190 pays sont représentés à la conférence mondiale sur le climat qui se tient à Marrakech, pour discuter de la mise en œuvre de l’accord de Paris, qui est entré en vigueur le 4 novembre dernier.