La France quittera-t-elle le bateau européen comme l’Angleterre ?
L’agence de notation Moody’s a publié samedi une note, dans laquelle elle revient sur une probable sortie de la France de l’Union européenne (UE). Selon l’agence Moody’s, la probabilité du Frexit (sortie de la France de l’UE) et l’abandon de l’euro par la France est peu élevée mais elle progresse.
« Si le risque que le résultat électoral remette en cause le maintien en France de la monnaie unique et son adhésion à l’Union européenne est faible, il n’en est pas moins croissant», écrit Moody’s dans son document.
L’hypothèse d’un éventuel « Frexit » est « peu envisageable », relève l’agence de notation qui rappelle cependant que «l’actualité a récemment démontré que les événements politiques, notamment les référendums, peuvent avoir des issues inattendues».
A moins d’un changement de cap radical, Moody’s juge donc peu probable le Frexit précisant que « le jeu s’opérant entre croissance et dynamique budgétaire » sera au cœur de sa décision.
L’hypothèse d’une victoire de Marine Le Pen, candidate du Front national, à la présidentielle d’avril-juin, longtemps en tête des sondages mais désormais rattrapée par le candidat du mouvement « En Marche ! », ouvrirait la perspective d’une sortie de la France de la zone euro.
Cette éventualité a suscité ces dernières semaines l’inquiétude des investisseurs, même si plusieurs gérants ont évoqué des craintes exagérées.
Pour rappel, la France est actuellement notée AA2 avec une perspective stable par Moody’s. L’agence procèdera à une nouvelle analyse de la notation de la France et de la perspective qui y est associée après la présidentielle et les législatives, indique-t-on.