L’Afrique repense son développement à Dakar
La semaine africaine de Développement a débuté ce jeudi à Dakar, en la présence des ministres africains des Finances et leurs homologues en charge du Plan, du Développement et de l’intégration.
Au programme de cette rencontre qui se poursuit jusqu’au 28 mars, figurent plusieurs comités d’experts sur des thématiques de développement et ponctuée de 15 Side-Events.
Co-organisée par l’Union Africaine et la Commission économique africaine (CEA), la semaine africaine de Développement veut servir de cadre de réflexion sur diverses thématiques notamment l’intégration et la réduction des coûts de transfert de l’argent des migrants africains.
Pour les organisateurs, la thématique de la migration est d’autant plus importante que les envois de la diaspora africaine, estimés à 66 milliards de dollars en 2016, nettement supérieurs aux flux des IDE et à l’Aide publique au développement.
L’Europe et l’Afrique se sont entendus, rappelons-le, en novembre 2015, à Valletta, à ramener les coûts de transfert en deçà des 3% d’ici 2030.
L’un des clous de l’événement de Dakar sera le lancement de 21 profils pays. Il s’agit d’analyses détaillées des contextes, situations macroéconomiques et orientations économiques desdits pays en rapport avec la transformation économique et l’intégration africaine.
Il est également prévu le lancement du rapport Économique de l’Afrique pour l’année 2017 qui porte sur le tandem urbanisation-industrialisation comme levier de transformation de l’Afrique.
La conférence sera animée également par les discussions sur le code d’investissement continental en relation avec le projet de Zone de libre-échange continental. Le projet de code d’investissement a été élaboré lors de la Conférence des ministres africains de l’intégration à Abuja en 2008. Depuis, ce projet stratégique fait son bonhomme de chemin.
Les travaux du comité des 10 ministres des Finances devraient mettre en place un mécanisme de prélèvement de 0,2% sur une liste de produits importés afin de financer les opérations de maintien de la paix. Sans ce mécanisme, les Forces Africaines resteront dans l’état, plus que jamais dépendantes des financements extérieurs et notamment de l’Union Européenne.