La procédure du retrait de l’Angleterre de l’UE enclenchée
Neuf mois après le vote des Britanniques favorable à la sortie du Royaume-Uni de l’UE, Theresa May entame la procédure effective du Brexit. Londres dispose désormais de deux ans, à compter de ce mercredi, pour parvenir à un accord sur les termes de la séparation, soit d’ici fin mars 2019.
«Nous voulons tous vivre dans une Grande-Bretagne vraiment mondiale qui sort (de l’UE) et construit des relations avec ses vieux amis et ses nouveaux alliés à travers le monde», a déclaré Mme May devant les parlementaires.
«Le processus de l’article 50 est en marche et, conformément au vœu du peuple britannique, le Royaume-Uni va quitter l’Union européenne. C’est un moment historique, il n’y aura pas de retour en arrière», a assuré Theresa May, affirmant que «nos meilleurs jours sont à venir» pour «une Grande-Bretagne véritablement mondiale».
Dans la même journée d’hier, la lettre de « désunion » de la Grande-Bretagne a été transmise, au président du Conseil européen, Donald Tusk par l’ambassadeur britannique à Bruxelles, Tim Barrow. «Il n’y a aucune raison de faire comme si c’était une journée heureuse, ni à Bruxelles ni à Londres », a commenté Tusk dans un tweet, ajoutant à l’adresse des Britanniques que «vous nous manquez déjà».
Le déclenchement du Brexit a pesé sur le coût de la monnaie européenne. L’euro a connu une baisse ce mercredi face au dollar sur fond de rumeurs sur les intentions de la Banque centrale européenne (BCE), apparemment peu encline à limiter sa politique actuellement très interventionniste, tandis que la livre sterling ne souffrait guère du déclenchement du Brexit. Vers 18H00 heure TU, l’euro valait 1,0760 dollar, contre 1,0812 dollar mardi soir. La monnaie européenne a également reculé face au Yen japonais passant mercredi à 119,47 yens pour un euro, contre 120,17 yens la veille.