Le potentiel de la Tunisie en énergies renouvelables mis en avant
La Tunisie a du potentiel en énergies renouvelables, a assuré en début août dernier, la société britannique TuNury qui a soumis au ministère tunisien de l’Energie, des Mines et des Energies renouvelables, une proposition pour la construction d’un parc solaire d’une capacité de 4,5 gigawatts (GW) dans le sud du pays.
Si ce projet est approuvé et mis en œuvre et une fois pleinement opérationnel, il permettra d’alimenter plus de 5 millions de foyers, ou 7 millions de véhicules électriques à travers l’Europe, et deviendra ainsi l’un des plus vastes sites de ce type à l’échelle mondiale.
Dans son dossier, TuNur expose son projet d’exporter l’énergie générée par le parc en Europe via des câbles sous-marins. L’entreprise espère développer le site de manière progressive à Rjim Maatoug, un village situé dans le gouvernorat de Kebili, qui bénéficie d’un ensoleillement deux fois supérieur à celui de l’Europe centrale.
Bien qu’elle cible le marché européen, la proposition de TuNur a pour toile de fond des initiatives mises en place en Tunisie visant à accroître les capacités afin de répondre à la hausse de la demande locale.
Le pays reste largement dépendant des hydrocarbures. Néanmoins, nombre des nouveaux projets exploiteront des technologies faisant appel aux énergies renouvelables dans le cadre d’une stratégie nationale ayant pour but d’augmenter leur part dans le bouquet énergétique de la Tunisie.
La première tranche de l’usine, dont la construction est chiffrée à 1,6 milliard d’euros, devrait générer 250 mégawatts (MW) d’électricité, explique l’entreprise britannique. D’après les premières estimations, elle pourrait être opérationnelle dès 2020. L’électricité produite par le parc alimentera Malte, l’Italie et la France, avant d’être redistribuée à travers le réseau européen intégré.
Le projet prévoit également l’installation d’un câble sous-marin reliant le réseau tunisien à Malte, d’ores et déjà relié à l’Europe. Deux autres câbles reliant la Tunisie à la France et l’Italie pourraient également être envisagés.