Barrage du Nil : Abiy Ahmed sollicite la médiation de Cyril Ramaphosa
L’Ethiopie cherche un terrain d’entente avec l’Egypte pour poursuivre la construction du barrage du Nil. Devant l’immobilité des négociations, l’Ethiopie se tourne vers l’Afrique du Sud pour solliciter la médiation de son président.
En visite en Afrique du sud, le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, a demandé,ce dimanche 12 janvier 2020, au président sud-africain Cyril Ramaphosa d’intervenir pour apaiser un différend de longue date avec l’Egypte au sujet du barrage hydraulique que l’Ethiopie construit sur le Nil Bleu.
«Comme il (Cyril Ramaphosa, Ndlr) est un bon ami de l’Ethiopie et de l’Egypte et aussi le prochain président de l’UA (Union africaine), il peut organiser des discussions entre les deux parties pour résoudre la question de manière pacifique», a indiqué Abiy Ahmed, en dévoilant le fond de sa pensée au cours d’une conférence de presse à Pretoria.
Cyril Ramaphosa a déclaré qu’il était disposé à jouer un rôle de facilitateur, d’autant que « les deux parties veulent en parler et trouver des solutions ». Le président sud-africain a fait savoir qu’il s’est déjà entretenu avec son homologue égyptien, Abdel Fattah al-Sisi, qui veut aussi « avoir des discussions avec l’Ethiopie ».
Les discussions autour du barrage du Nil se retrouvent une fois encore dans l’impasse.L’Ethiopie, l’Egypte et le Soudan ont entamé des discussions en novembre mais, le jeudi 09 janvier 2020, ces discussions n’avaient toujours pas abouties.
Long de 1,8 km et haut de 145 m, le Grand barrage de la renaissance (GERD), en construction par l’Ethiopie, doit devenir le plus grand barrage hydroélectrique d’Afrique mais sa construction, entamée en 2011, inquiète l’Egypte, située en aval, qui dépend du fleuve pour plus de 90 % de son approvisionnement en eau.
L’Égypte craint qu’un remplissage trop rapide du réservoir de 74 milliards de m3 d’eau n’entraîne une réduction trop importante du débit du Nil, et n’affecte des millions d’Égyptiens.