L’Ethiopie accueillira le Sommet de l’Union africaine en présentiel
Quinze mois après les combats qui ont ravagé l’Ethiopie, le pays se prépare à accueillir un sommet de l’Union africaine en version présentielle.
Entre autres points inscrits à l’ordre du jour, la rencontre abordera les relations entre l’UA et Israël. Selon Imogen Hooper, analyste au centre de réflexion International Crisis Group (ICG), le sommet «peut certainement être considéré comme une victoire politique de l’Ethiopie».
Il rappelle que le gouvernement éthiopien «a fait énormément pression pour que ce sommet ait lieu physiquement (et non en visioconférence, ndlr), car cela donne un sentiment de normalisation».
Les coups d’Etat successifs que le continent vient de connaître seront également au menu des débats de ce 35ème sommet africain. Déjà ce mardi 02 février, l’Union africaine a dénoncé la tentative de putsch qui a failli renverser le pouvoir en Guinée-Bissau.
Le président de la Commission de l’UA, le Tchadien Moussa Faki Mahamat, a condamné une «résurgence inquiétante des coups d’Etat militaires qui, non seulement, ne renvoient pas une image positive de notre continent, mais sont des sources d’instabilité socio-politique préjudiciables à tous les efforts de développement».
Le Conseil de sécurité de l’UA a suspendu l’adhésion du Burkina Faso, du Mali, de la Guinée-Conakry et du Soudan après leurs coups d’Etat militaires. Toutefois, l’Union africaine semble passer sous silence le cas tchadien où depuis la mort du président Idriss Deby Itno en avril 2021, c’est son fils qui dirige un conseil militaire.
Selon Solomon Dersso, fondateur du groupe de réflexion Amani spécialisé sur l’UA, «les débats devraient plutôt porter sur la lutte contre les facteurs qui mènent aux coups d’Etat, comme le terrorisme ou les révisions constitutionnelles permettant aux dirigeants de se maintenir au pouvoir».