L’inflation dans l’économie ghanéenne bat de nouveaux records
Le taux d’inflation au Ghana a désormais atteint un nouveau record de 40,4% en ce mois de janvier 2023, contre près 37,2% en septembre et 3,2% en octobre 2022, révèle mercredi, le Service des statistiques du Ghana (GSS), précisant que ce taux record de l’inflation est dû à l’augmentation des prix des denrées alimentaires et non-alimentaires au cours du mois étudié.
Les composantes-ci : logement, eau, électricité, gaz et autres combustibles ont enregistré un taux d’inflation de 69,6%, tandis que l’ameublement, équipement ménager et entretien courant du ménage ont enregistré un taux de 55,7 %.
Les Transports ont vu leur taux bondir à 46,3%, contre 45,5% pour les soins personnels, la protection sociale et les biens et services divers.
L’inflation des denrées alimentaires qui représentent une part de 43,1% dans le panier des prix à la consommation, a augmenté pour passer à 59,7% en décembre contre 55,3% en novembre, selon Samuel Kobina Annim, statisticien gouvernemental au GSS.
Par ailleurs, les prix des articles produits localement et ceux des articles importés ont affiché respectivement une hausse de 51,1% et de 61,9% sur douze mois.
Le Ghana est confronté à une envolée de l’inflation et à une dépréciation continue de sa devise depuis le début de l’année, ce qui a poussé le gouvernement à entamer des négociations avec le Fonds monétaire international en vue d’obtenir un plan de sauvetage de trois milliards de dollars américains pour soutenir son économie en difficulté.
La dette publique du pays dépasse désormais 100% de son PIB et le service de la dette absorbe la moitié des recettes de l’Etat. Le Ghana, de l’aveu de son ministre des Finances, Ken Ofori-Atta, se trouve «en risque élevé de surendettement», alors que les réserves de change ont fondu de 9,7 milliards de dollars fin 2021 à 6,6 milliards en septembre 2022.
