L’Allemagne à la traîne avec une croissance nulle au 2e trimestre

L’Allemagne à la traîne avec une croissance nulle au 2e trimestre

L’Allemagne est tout juste parvenue à sortir de la récession d’hiver au deuxième trimestre 2023 avec une stagnation de son Produit intérieur brut (PIB) au deuxième trimestre, faisant beaucoup moins bien que prévu, a indiqué vendredi l’institut Destatis.

Le PIB de la première économie européenne affiche une croissance nulle entre avril et juin sur un trimestre, après avoir reculé successivement de 0,4% et 0,1% lors des deux trimestres précédents, selon des données révisées et corrigées des variables de saison et de calendrier (CVS).

Les analystes de Factset tablaient eux sur un rebond de 0,3% au deuxième trimestre. Sur un an, l’indicateur est en recul de 0,2% toujours en données CVS.

Les dépenses de consommation des ménages privés « se sont stabilisées au deuxième trimestre 2023 après le faible semestre d’hiver », détaille Destatis.

Cela s’explique par un marché du travail qui demeure solide, des salaires qui ont fortement augmenté et une tendance au recul de l’inflation.

Selon de précédents indicateurs, l’industrie et le bâtiment n’ont en revanche pas été en mesure d’augmenter leur production par rapport au trimestre précédent, bien que les difficultés d’approvisionnement se soient réduites et qu’elles aient bénéficié d’un important carnet de commandes.

La hausse des coûts de financement a freiné la demande intérieure, et l’industrie a été ralentie en outre par la baisse de la demande étrangère.

Si le PIB allemand a peu ou prou laissé derrière lui la récession technique -soit deux trimestres d’affilée en recul- traversée cet hiver, cela ne pourrait être qu’une parenthèse : l’indice des directeurs d’achats (PMI) de juillet, en repli, a pointé vers une nouvelle baisse du PIB lors du trimestre en cours, à moins que les mois d’août et de septembre n’affichent un net renversement de tendance.

Aussi l’économie allemande pourrait finir l’année au global dans le rouge, en queue de peloton des pays de la zone euro.

Les principaux instituts économiques s’attendent désormais à un recul estimé entre 0,2 et 0,4%, le FMI tablant de son côté sur -0,3%.

Le gouvernement d’Olaf Scholz voit encore la croissance du PIB afficher 0,4%, mais cette prévision d’avril a de bonnes chances d’être abaissée à l’automne.

Martin Levalois

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