Maroc: l’informatique et les nouvelles technologies
Les professionnels du secteur de l’informatique et des nouvelles technologies de l’information et de la communication tirent la sonnette d’alarme sur la situation qu’ils traversent. Depuis le mois d’avril, leur activité marque le pas. Ils avancent une baisse de la commande publique variant entre 12% et 14% sur le premier semestre de cette année par rapport à la même période de l’année précédente. Cette baisse serait principalement due à la restriction des budgets opérée par l’administration, qui leur consacrait déjà peu d’intérêt.
Le rythme des consultations se maintient, certes, mais très peu d’appels d’offres sont concrétisées. Et de nombreux projets sont soit gelés, soit victimes de retards de paiements. Pour ces professionnels, la raison de cette situation est l’inadéquation du système des passations des marchés publics à ce secteur particulier qu’est l’informatique et les nouvelles technologies. Les évolutions y sont très rapides et les entreprises qui soumissionnent à l’appel d’offres ont une qualité de service et réalise une étude très spécifique sur la manière dont elles y peuvent y répondre, autant d’éléments que le marché public ne prend pas en compte.
De plus, l’administration publique s’évertue à s’équiper en matériel plutôt qu’en fonctionnalités et en solutions métiers orientées usagers, pourtant beaucoup plus avantageuses. Les professionnels du secteur dénoncent donc leur faible part dans les marchés publics ainsi que la mauvaise approche stratégique globale de l’État. Leur unique préoccupation est de savoir quand l’État procèdera aux réformes nécessaires puisque leur activité est une voie incontournable pour le développement économique et social du pays.