Grèce: à la recherche des investissements du Qatar
La visite du Premier ministre grec Antonis Samaras au Qatar pour convaincre le riche émirat d’investir en Grèce a été repoussée selon le porte-parole du gouvernement grec en raison d’un réunion des ministres des Finances de la zone euro et de la troïka programmée pour le lundi prochain. L’exemple de l’Italie semble avoir inspiré la Grèce. Le lendemain de l’annonce de la création d’une entreprise d’investissement commune entre le Qatar et l’Italie, un porte-parole de l’ambassade grecque à Doha au Qatar annonçait la visite la semaine prochaine de du Premier ministre grec à la tête d’une délégation de représentants d’une quinzaine d’entreprises grecques. Il devait rencontrer l’émir du Qatar, son Premier ministre ainsi que des dirigeants des fonds souverains locaux. D’après la déclaration du porte-parole à Doha, la délégation grecque aurait dû présenter des opportunités d’investissements en Grèce dans les domaines de l’immobilier mais également dans des entreprises publiques grecques dont plusieurs sont susceptibles d’être privatisées. La délégation grecque comptera entre autres le représentant de la compagnie aérienne Aegean, celui de la sidérurgie Halyvourgiki ainsi que les dirigeants des deux plus grandes banques grecques, la National Bank of Greece et Alpha Bank. En attendant que cette visite puisse se faire, le Premier ministre grec doit rencontrer ce jeudi le président de l’Eurogroupe Jean-Claude Juncker juste avant le début du sommet européen. Arriver à attirer les investisseurs qataris serait une aubaine pour les entreprises grecques tant la situation économique semble s’enliser chaque jour un peu plus. Hier encore, les ministres des Finances de la zone euro, les représentants du Fonds Monétaire International ainsi que ceux de la Banque Mondiale se sont séparés sans être parvenus à trouver un accord sur les moyens de réduire la dette de la Grèce à un niveau soutenable de 120% du Produit Intérieur Brut d’ici 2020.