Algérie: pour attirer les investisseurs étrangers
En conférence de presse hier dimanche 25 novembre avec l’émissaire français Jean-Pierre Raffarin, le ministre algérien de l’Industrie, de la Petite et Moyenne Entreprise et de la Promotion de l’Investissement, Chérif Rahmani, a laissé entendre une possible future révision de la loi des 49-51%. Interpelé sur la question, il a déclaré que le pays aurait l’intention de « mettre à plat dans les prochains jours toutes les questions des investissements et répondre à toutes les préoccupations de ses partenaires sans dogmes et sans ambages ». La perspective que le gouvernement lâche du lest sur une mesure sur laquelle il s’était montré jusque là intraitable fait briller une lueur d’espoir auprès des entreprises, surtout les PME étrangères, qui souhaitent investir en Algérie. Entrée en vigueur en 2009, la loi des 49-51% limite la participation des entreprises étrangères désireuses d’investir en Algérie à 49% des actions et réserve les 51% restant à un partenaire algérien. Même en cas de cession de parts, l’Etat algérien a un droit de préemption si le repreneur n’est pas algérien. Cette mesure est différemment perçue .Si le gouvernement la présentait jusqu’alors comme un moyen indispensable pour garantir la souveraineté économique du pays, d’autres acteurs économiques, pour leur part, considèrent qu’elle bloque sérieusement l’investissement étranger. Si cette loi était effectivement revue, les premières entreprises à en profiter ne devraient pas manquer d’être françaises, notamment du fait de la proximité géographique et des liens historiques. La France, malgré certains différents politiques, demeure un partenaire économique privilégié de l’Algérie. En visite de trois jours dans le pays, Jean-Pierre Raffarin a justement été dépêché par le président François Hollande pour discuter de l’état d’avancement des grands dossiers économiques en discussion entre les deux pays depuis deux ans tels que ceux des projets des usines Renault et du vapocraquage d’éthane Total, en préparation de la rencontre entre les deux chefs d’Etat le mois prochain.