L’Afrique à la recherche d’investissements dans les infrastructures
Le président sortant de la Banque africaine de développement (BAD), Donald Kaberuka, participe à Beijing, à une réunion de pays fondateurs de la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures (BAII). Occasion pour Kaberuka pour discuter des stratégies permettant aux pays africains de bénéficier des investissements de la BAII, dans le domaine des infrastructures.
«Nous travaillons avec les pays asiatiques pour assurer que les investissements de la BAII bénéficient aux pays africains», a déclaré Kaberuka.
« Cette banque va investir l’épargne asiatique sur les entreprises rentables. Nous soutenons fortement cette initiative car ce serait un autre véhicule d’investissements. Nous sommes en train de créer des véhicules d’investissements pour permettre à l’Afrique de bénéficier de telles entreprises », a expliqué Donald Kaberuka.
Selon l’institution bancaire panafricaine, 28 milliards de dollars ont été dépensés dans les infrastructures au cours des dix années passées, qui se traduisent en 80 milliards de dollars, équivalent des bénéfices des économies locales. Pourtant, l’Afrique a besoin de 95 milliards de dollars chaque année pour financer les projets de routes, d’électricité et de ports, alors que le continent manque de sources financières pour ces initiatives ; a-t-il souligné.
Il a indiqué que la BAD souhaite travailler avec les pays asiatiques pour voir comment étendre certains programmes d’investissements sur les majeurs projets d’infrastructures africains. « Je me rend là-bas (Beijing) pour discuter de cette stratégie », a déclaré Kaberuka.
En 2014, la Chine a proposé la création de la BAII dans le but de financer la construction des infrastructures dans les pays incapables de faire de tels financements. Jusqu’ici, 57 pays sont prêts à adhérer à la BAII, dont des membres du G7 comme la Grande-Bretagne, l’Allemagne, la France et l’Italie. La banque aura un capital autorisé de 100 milliards de dollars américains et son capital souscrit initial s’élèverait à 50 milliards de dollars.
Faut-il encore le rappeler, le nigérian Akinwumi Adesina, a été élu en mai dernier à Abidjan lors de l’assemblée générale de la BAD à la présidence de l’institution. Il prendra ses fonctions à la BAD le 1erseptembre prochain.