Le Mali en état d’alerte après la confirmation d’un cas de poliomyélite

Le Mali en état d’alerte après la confirmation d’un cas de poliomyélite

Il y a un risque élevé de développement de la poliomyélite en Guinée et au Mali, a annoncé lundi l'Organisation mondiale de la santé (OMS), après un premier cas apparu dans ce dernier pays. /Photo d'archives/REUTERS/Wayne ConradieL’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) a annoncé hier lundi que le Mali était en « état d’alerte » après qu’un cas de poliomyélite dérivé d’une souche vaccinale ait été confirmé dans le pays. Le cas a été détecté par les autorités maliennes le 20 juillet 2015.

Il s’agit d’un enfant de 19 mois de nationalité guinéenne. Sa paralysie est survenue en Guinée environ 7 jours avant son arrivée à Bamako pour la recherche de soins. Selon les résultats préliminaires, l’enfant est atteint par un virus génétiquement lié à une souche vaccinale (PVDV2), confirmée dans le district de Siguiri, dans la région guinéenne de Kankan en août 2014.

C’est une mutation très rare qui serait à l’origine de la maladie. La forme atténuée du poliovirus présent dans le VPO (vaccin antipoliomyélitique orale) aurait acquis par mutation la capacité de provoquer une paralysie, devenant ce que les experts appellent un poliovirus circulant dérivé d’une souche vaccinale. Selon l’OMS, une épidémie de polio dérivée de souche vaccinale est également en cours à Madagascar et un autre cas a aussi été signalé au Nigéria.

Cette maladie hautement contagieuse est incurable, invalidante et parfois mortelle. L’OMS ajoute que le risque de propagation du virus confirmé actuellement au Mali est « élevé », ce qui exige des réactions rapides de la part des autorités du pays. Des opérations d’urgence comprenant au moins trois campagnes de vaccination de haute qualité pour arrêter toute propagation possible à d’autres communautés sont sur le point d’être organisées. La première campagne commencera dès cette semaine au Mali et dans les 14 jours en Guinée. L’OMS invite les populations de ces pays à veiller à ce que tous les enfants de moins de cinq ans soient vaccinés au cours des trois passages de campagne contre la polio.

Martin Levalois

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