UEMOA : Vers la modernisation du système d’entretien routier
L’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), valide une étude sur l’entretien routier qui a pour vision l’harmonisation des différentes stratégies d’entretien routier en vigueur dans l’espace communautaire.
A l’issue d’un atelier qui s’est achevé mardi à Lomé, les experts de l’Union ont analysé la situation des organes en charge de l’entretien routier dans les huit pays membres : Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo.
Avant de quitter la capitale togolaise, les experts ont recommandé à la Commission de l’UEMOA de mener une étude pour la mise en place d’un mécanisme financier visant à garantir le niveau de service du réseau communautaire à travers éventuellement la création d’un fonds régional pour l’entretien routier.
La modernisation des postes de péage/pesage, avec la possibilité d’usage d’équipements permettant un mode de paiement électronique simple et efficace comme le système GIM-UEMOA pouvant servir de modèle, fait partie des propositions de Lomé.
Les experts ont jugé nécessaire « le renforcement de l’autonomisation des fonds d’entretien routier, l’amélioration de la gouvernance des fonds pour garantir un niveau minimum de ressources mobilisables chaque année ». Ils ont suggéré aux autres pays de s’inspirer de l’expérience du Fonds d’entretien routier de Côte d’ivoire afin de pouvoir lever plus de fonds auprès des prêteurs.
Une autre recommandation pour les Etats concerne le relèvement de la redevance d’usage routier sur les produits pétroliers en visant « les valeurs optimales comprises entre 10 et 30 centimes de dollar américain/litre, entre 59 et 175 FCFA/litre ».
La situation des infrastructures routières des pays de l’UEMOA n’est pas reluisante. Selon la BOAD ces infrastructures sont « fortement caractérisées par une détérioration rapide et par l’insuffisance des financements publics pour leur entretien, entraînant une augmentation notable des besoins réels d’entretien ».
L’institution financière ouest-africaine a fait savoir qu’elle avait investi dans le domaine des infrastructures de transport dans la zone UEMOA 1284,254 milliards de F CFA à la date du 30 juin 2015, soit 37,71% des concours globaux de la Banque sur un montant total de 3405, 214 milliards de FCFA, consacrés aux économies de l’Union.